Ahmed Bensaada

Il y a pire que de ne pas être informé: c’est penser l’être

Pédagogie

Ça y est, c’est fait! Le Qatar organisera le mondial de football 2022. La joie et l'allégresse ont submergé l’émirat, les rutilantes mais non moins bruyantes voitures ont envahi la corniche de Doha et la télévision qatari passe en boucle les mémorables moments du Cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, émir du Qatar et de son épouse, Cheikha Mozah Bint Nasser Al-Misned, soulevant le trophée de la coupe du monde, lors de la cérémonie à  Zurich, au pays des Helvètes. Tout un peuple est aux anges, le bonheur à son paroxysme…

Mais c’était sans compter la vague de réactions virulentes émanant de certains pays occidentaux qui ont réagi d’une manière si épidermique que leur bonne foi en devenait suspecte.

À tout seigneur, tout honneur, commençons par M. Obama qui, dans sa stature de président et sa carrure de Prix Nobel de la Paix, a fait une déclaration témoignant d’une si faible envergure. « Je pense que c'était une mauvaise décision » a-t-il commenté [1] . Il est vrai qu’il n’avait pas encore digéré le fait que son pays n'ait pas obtenu l’organisation des Jeux Olympiques de 2016, mais ne pas être fair-play de la sorte quand on est aussi auréolé relève d’un évident complexe de supériorité dont il est difficile de se défaire surtout lorsqu’on est à la tête du pays le plus puissant de la Terre.

La position du président américain a été défendue par le Washington Post qui explique que « la décision d'accorder le Mondial 2022 au Qatar – un État désertique plus petit que le Connecticut avec de faibles liens au football et une chaleur oppressante en été – n'a pas grand sens » [2] .

Il faut quand même se rendre à l’évidence : M. Obama est un piètre défenseur des dossiers sportifs et ce n’est certainement pas le Qatar qui en est la cause.

Ensuite, il y a eu les journaux européens qui ont manié le verbe comme on manie la faux. Dans le cas du journal suisse « Le Temps », il s’agissait plutôt de la traditionnelle arbalète tant les attaques étaient acerbes et incisives. On peut en effet lire, dans son éditorial du vendredi 3 décembre, au titre éloquent « Le sport planétaire se moque de la planète » que le Qatar est un état « minuscule » qui « ne possède aucune culture ou tradition footballistique ». Et d’ajouter que le Qatar « va dépenser des milliards afin de construire…douze monuments d’aberration fermés et climatisés, en raison de la température (50 °C) qui règne en juin-juillet » [3], pour finalement prédire un impact environnemental conséquent à cause de la climatisation. L’éditorialiste n'a pas manqué de mentionner que le Mondial sud-africain avait rejeté 2,8 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère et que cela risquait d’être pire au Qatar. Ce journaliste doit probablement ignorer, qu’à elles seules, les vaches vivant sur le sol helvète [4] rejettent annuellement, par le biais de leurs émissions gazeuses, une quantité environ trois fois plus grande d’équivalent-CO2 [5] que celle d’un pays comme le Mali!

La presse néerlandaise, par l’intermédiaire de l’éditorialiste du quotidien AD (Algemeen Dagblad), a renchérit sur le même thème en affirmant qu’en choisissant le Qatar « la FIFA a opté pour une attaque contre l'environnement ». Quand on sait que les Pays-Bas, à eux seuls, émettent beaucoup plus de CO2 que la totalité des pays du Sahel [5], de l’Atlantique à la Mer Rouge, on se demande pourquoi les Bataves semblent si préoccupés par l’environnement quand il s’agit du Qatar. Ils devraient sérieusement penser à modifier leurs comportements de surconsommateurs, cela serait plus salutaire pour l’environnement que la climatisation de 12 stades lors de la soixantaine de matchs du Mondial. Qu’on se le dise, en termes de pollution et d’impact sur le réchauffement de la planète, les Helvètes, les Bataves et les Occidentaux n’ont absolument aucune leçon à donner au reste du monde. Un léger changement de leur train de vie, de leur opulence et de leur gaspillage sauverait certainement la planète.

Il faut aussi noter que ces journalistes ont volontairement omis de rapporter des éléments importants dans le dossier qatari. Ils ont évité, par exemple, de mentionner que le système de climatisation, qui utilisera l’énergie solaire, sera un des plus « écologiques » du monde et que certaines installations seront démontées après le Mondial pour être offertes à des pays pauvres, non dotées d’infrastructures de ce type. Le secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), Jérôme Valcke, a tenu à préciser à ce sujet que « le Qatar va mettre en oeuvre tout ce qui sera nécessaire pour que rien n'aille au détriment ni des joueurs ni de personne » [6].

 

 

 

Quant à la critique concernant la « culture footballistique », elle dénote de la méconnaissance occidentale du monde arabe et de sa passion pour le football. Il est quand même étonnant d’entendre les Étasuniens prétendre avoir une culture footballistique, eux pour qui le baseball, le hockey ou le basket sont les sports-roi.

Les attaques contre le Qatar ont franchi le cap des critiques plus ou moins « acceptables » avec des déclarations telles que celles de l’Oeuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), qui s’est dite « indignée et scandalisée » par le choix du Qatar, en soulignant la discrimination envers les femmes qui ne bénéficient d’« aucune protection contre la violence domestique » dans ce pays [7].

Nous revoilà donc à l'essence même de cette animosité. Après l’interdiction des minarets dans la Confédération Helvétique et la féroce campagne islamophobe approuvée par une majorité de Suisses, il fallait s’attendre à cette vision biaisée des choses. La banalisation de la xénophobie et du racisme dans le pays de Guillaume Tell, mentionnée dès 2006 par le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme [8], atteint des sommets vertigineux.

De l'avis de ces « bien-pensants », certains pays n’ont pas le droit d’organiser de manifestations sportives mondiales pour des motifs aussi bizarres que la superficie de leur territoire, de la température qu’il y fait, ou de la vision qu’ont d’eux les Occidentaux. Il ne reste plus qu’à demander à la Suisse de nous dresser une liste de pays « admissibles » à l’organisation de telles manifestations. Il faudra cependant qu’elle puisse répondre à la question suivante: un pays raciste, xénophobe, imbu de lui-même et qui interdit les minarets dans tout son territoire a-t-il le droit d’organiser un Mondial?

Rappelons à cette occasion que le Qatar, malgré sa petite taille (comme on a coutume de le lui reprocher) a une réelle expérience dans l’organisation des « grands » événements sportifs: Coupe du monde des moins de 20 ans (1995), 15e Jeux asiatiques (2006), Grand prix MotoGP (depuis 1994), Tournoi de Tennis ATP (depuis 1990) et, bientôt, la Coupe d’Asie des nations de football et les Jeux panarabes (2011).

Ces attaques virulentes ne sont pas sans rappeler ce qu’avait subi la Chine avant l’organisation des Jeux Olympiques de la part de ces mêmes pays occidentaux. L’histoire nous a montré que ces Jeux Olympiques ont ébahi le monde. Il n’y a aucun doute que le Mondial 2022 suivra cet exemple et restera dans les annales de la FIFA comme la plus belle compétition jamais organisée.

Et vous, Bataves et Helvètes de ce monde, vous serez les bienvenus. Faites cependant attention car, bien que très petit, cet émirat possède un très grand nombre de minarets. Une telle concentration risquerait de vous traumatiser. Quant à nous, amoureux du ballon rond, nous sommes fiers du Qatar et nous le félicitons pour cet exploit.

D'autant plus que nous aimons entendre la voix du muezzin…

 

 

Références

1.         Julien Lamotte, Eurosport : http://www.sport.fr/football/coupe-du-monde-2022-obama-desapprouve-le-choix-du-qatar-203465.shtm/

2.         LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/03/coupe-du-monde-les-choix-de-la-fifa-dans-le-viseur-de-la-presse-internationale_1448378_3242.html

3.         Fred Hirzel, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/33aa6fca-fe5d-11df-83d9-55e75714d428/Le_sport_plan%C3%A9taire_se_moque_de_la_plan%C3%A8te

4.         Rapport agricole suisse 2010: http://www.blw.admin.ch/dokumentation/00018/00498/index.html?lang=fr

5.         Division Statistique des Nations Unies : http://mdgs.un.org/unsd/mdg/SeriesDetail.aspx?srid=749&crid=

6.         LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/06/la-fifa-assume-une-decision-politique-pour-la-coupe-du-monde-en-russie-et-au-qatar_1449779_3242.html#xtor=RSS-3208

7.         Simon Meier, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8e4d44e4-fe5c-11df-83d9-55e75714d428/La_Russie_et_le_Qatar_d%C3%A9crochent_la_lune

8.         Valérie de Graffenried, Le Temps : http://www.cran.ch/04_PageCentrale/01_DocumentsReferences/1ere_Observation_de_DoudouDiene.pdf

Ça y est, c’est fait! Le Qatar organisera le mondial de football 2022. La joie et l'allégresse ont submergé l’émirat, les rutilantes mais non moins bruyantes voitures ont envahi la corniche de Doha et la télévision qatari passe en boucle les mémorables moments du Cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, émir du Qatar et de son épouse, Cheikha Mozah Bint Nasser Al-Misned, soulevant le trophée de la coupe du monde, lors de la cérémonie à  Zurich, au pays des Helvètes. Tout un peuple est aux anges, le bonheur à son paroxysme…

Mais c’était sans compter la vague de réactions virulentes émanant de certains pays occidentaux qui ont réagi d’une manière si épidermique que leur bonne foi en devenait suspecte.

À tout seigneur, tout honneur, commençons par M. Obama qui, dans sa stature de président et sa carrure de Prix Nobel de la Paix, a fait une déclaration témoignant d’une si faible envergure. « Je pense que c'était une mauvaise décision » a-t-il commenté [1] . Il est vrai qu’il n’avait pas encore digéré le fait que son pays n'ait pas obtenu l’organisation des Jeux Olympiques de 2016, mais ne pas être fair-play de la sorte quand on est aussi auréolé relève d’un évident complexe de supériorité dont il est difficile de se défaire surtout lorsqu’on est à la tête du pays le plus puissant de la Terre.

La position du président américain a été défendue par le Washington Post qui explique que « la décision d'accorder le Mondial 2022 au Qatar – un État désertique plus petit que le Connecticut avec de faibles liens au football et une chaleur oppressante en été – n'a pas grand sens » [2] .

Il faut quand même se rendre à l’évidence : M. Obama est un piètre défenseur des dossiers sportifs et ce n’est certainement pas le Qatar qui en est la cause.

Ensuite, il y a eu les journaux européens qui ont manié le verbe comme on manie la faux. Dans le cas du journal suisse « Le Temps », il s’agissait plutôt de la traditionnelle arbalète tant les attaques étaient acerbes et incisives. On peut en effet lire, dans son éditorial du vendredi 3 décembre, au titre éloquent « Le sport planétaire se moque de la planète » que le Qatar est un état « minuscule » qui « ne possède aucune culture ou tradition footballistique ». Et d’ajouter que le Qatar « va dépenser des milliards afin de construire…douze monuments d’aberration fermés et climatisés, en raison de la température (50 °C) qui règne en juin-juillet » [3], pour finalement prédire un impact environnemental conséquent à cause de la climatisation. L’éditorialiste n'a pas manqué de mentionner que le Mondial sud-africain avait rejeté 2,8 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère et que cela risquait d’être pire au Qatar. Ce journaliste doit probablement ignorer, qu’à elles seules, les vaches vivant sur le sol helvète [4] rejettent annuellement, par le biais de leurs émissions gazeuses, une quantité environ trois fois plus grande d’équivalent-CO2 [5] que celle d’un pays comme le Mali!

La presse néerlandaise, par l’intermédiaire de l’éditorialiste du quotidien AD (Algemeen Dagblad), a renchérit sur le même thème en affirmant qu’en choisissant le Qatar « la FIFA a opté pour une attaque contre l'environnement ». Quand on sait que les Pays-Bas, à eux seuls, émettent beaucoup plus de CO2 que la totalité des pays du Sahel [5], de l’Atlantique à la Mer Rouge, on se demande pourquoi les Bataves semblent si préoccupés par l’environnement quand il s’agit du Qatar. Ils devraient sérieusement penser à modifier leurs comportements de surconsommateurs, cela serait plus salutaire pour l’environnement que la climatisation de 12 stades lors de la soixantaine de matchs du Mondial. Qu’on se le dise, en termes de pollution et d’impact sur le réchauffement de la planète, les Helvètes, les Bataves et les Occidentaux n’ont absolument aucune leçon à donner au reste du monde. Un léger changement de leur train de vie, de leur opulence et de leur gaspillage sauverait certainement la planète.

Il faut aussi noter que ces journalistes ont volontairement omis de rapporter des éléments importants dans le dossier qatari. Ils ont évité, par exemple, de mentionner que le système de climatisation, qui utilisera l’énergie solaire, sera un des plus « écologiques » du monde et que certaines installations seront démontées après le Mondial pour être offertes à des pays pauvres, non dotées d’infrastructures de ce type. Le secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), Jérôme Valcke, a tenu à préciser à ce sujet que « le Qatar va mettre en oeuvre tout ce qui sera nécessaire pour que rien n'aille au détriment ni des joueurs ni de personne » [6].

 

Quant à la critique concernant la « culture footballistique », elle dénote de la méconnaissance occidentale du monde arabe et de sa passion pour le football. Il est quand même étonnant d’entendre les Étasuniens prétendre avoir une culture footballistique, eux pour qui le baseball, le hockey ou le basket sont les sports-roi.

Les attaques contre le Qatar ont franchi le cap des critiques plus ou moins « acceptables » avec des déclarations telles que celles de l’Oeuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), qui s’est dite « indignée et scandalisée » par le choix du Qatar, en soulignant la discrimination envers les femmes qui ne bénéficient d’« aucune protection contre la violence domestique » dans ce pays [7].

Nous revoilà donc à l'essence même de cette animosité. Après l’interdiction des minarets dans la Confédération Helvétique et la féroce campagne islamophobe approuvée par une majorité de Suisses, il fallait s’attendre à cette vision biaisée des choses. La banalisation de la xénophobie et du racisme dans le pays de Guillaume Tell, mentionnée dès 2006 par le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme [8], atteint des sommets vertigineux.

De l'avis de ces « bien-pensants », certains pays n’ont pas le droit d’organiser de manifestations sportives mondiales pour des motifs aussi bizarres que la superficie de leur territoire, de la température qu’il y fait, ou de la vision qu’ont d’eux les Occidentaux. Il ne reste plus qu’à demander à la Suisse de nous dresser une liste de pays « admissibles » à l’organisation de telles manifestations. Il faudra cependant qu’elle puisse répondre à la question suivante: un pays raciste, xénophobe, imbu de lui-même et qui interdit les minarets dans tout son territoire a-t-il le droit d’organiser un Mondial?

Rappelons à cette occasion que le Qatar, malgré sa petite taille (comme on a coutume de le lui reprocher) a une réelle expérience dans l’organisation des « grands » événements sportifs: Coupe du monde des moins de 20 ans (1995), 15e Jeux asiatiques (2006), Grand prix MotoGP (depuis 1994), Tournoi de Tennis ATP (depuis 1990) et, bientôt, la Coupe d’Asie des nations de football et les Jeux panarabes (2011).

Ces attaques virulentes ne sont pas sans rappeler ce qu’avait subi la Chine avant l’organisation des Jeux Olympiques de la part de ces mêmes pays occidentaux. L’histoire nous a montré que ces Jeux Olympiques ont ébahi le monde. Il n’y a aucun doute que le Mondial 2022 suivra cet exemple et restera dans les annales de la FIFA comme la plus belle compétition jamais organisée.

Et vous, Bataves et Helvètes de ce monde, vous serez les bienvenus. Faites cependant attention car, bien que très petit, cet émirat possède un très grand nombre de minarets. Une telle concentration risquerait de vous traumatiser. Quant à nous, amoureux du ballon rond, nous sommes fiers du Qatar et nous le félicitons pour cet exploit.

D'autant plus que nous aimons entendre la voix du muezzin…

 


 

Références

1. Julien Lamotte, Eurosport : http://www.sport.fr/football/coupe-du-monde-2022-obama-desapprouve-le-choix-du-qatar-203465.shtm/

2. LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/03/coupe-du-monde-les-choix-de-la-fifa-dans-le-viseur-de-la-presse-internationale_1448378_3242.html

3. Fred Hirzel, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/33aa6fca-fe5d-11df-83d9-55e75714d428/Le_sport_plan%C3%A9taire_se_moque_de_la_plan%C3%A8te

4. Rapport agricole suisse 2010: http://www.blw.admin.ch/dokumentation/00018/00498/index.html?lang=fr

5. Division Statistique des Nations Unies : http://mdgs.un.org/unsd/mdg/SeriesDetail.aspx?srid=749&crid=

6. LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/06/la-fifa-assume-une-decision-politique-pour-la-coupe-du-monde-en-russie-et-au-qatar_1449779_3242.html#xtor=RSS-3208

7. Simon Meier, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8e4d44e4-fe5c-11df-83d9-55e75714d428/La_Russie_et_le_Qatar_d%C3%A9crochent_la_lune

8. Valérie de Graffenried, Le Temps : http://www.cran.ch/04_PageCentrale/01_DocumentsReferences/1ere_Observation_de_DoudouDiene.pdf

 


 

Cet article a été publié le 9 décembre 2010 dans les colonnes du journal "Le Quotidien d'Oran"

 


Scène de joie à Doha après l'attribution de l'organisation de de Coupe du monde 2022 au Qatar.(AFP)

Ça y est, c’est fait! Le Qatar organisera le mondial de football 2022. La joie et l'allégresse ont submergé l’émirat, les rutilantes mais non moins bruyantes voitures ont envahi la corniche de Doha et la télévision qatari passe en boucle les mémorables moments du Cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, émir du Qatar et de son épouse, Cheikha Mozah Bint Nasser Al-Misned, soulevant le trophée de la coupe du monde, lors de la cérémonie à  Zurich, au pays des Helvètes. Tout un peuple est aux anges, le bonheur à son paroxysme…

Mais c’était sans compter la vague de réactions virulentes émanant de certains pays occidentaux qui ont réagi d’une manière si épidermique que leur bonne foi en devenait suspecte.

À tout seigneur, tout honneur, commençons par M. Obama qui, dans sa stature de président et sa carrure de Prix Nobel de la Paix, a fait une déclaration témoignant d’une si faible envergure. « Je pense que c'était une mauvaise décision » a-t-il commenté [1] . Il est vrai qu’il n’avait pas encore digéré le fait que son pays n'ait pas obtenu l’organisation des Jeux Olympiques de 2016, mais ne pas être fair-play de la sorte quand on est aussi auréolé relève d’un évident complexe de supériorité dont il est difficile de se défaire surtout lorsqu’on est à la tête du pays le plus puissant de la Terre.

La position du président américain a été défendue par le Washington Post qui explique que « la décision d'accorder le Mondial 2022 au Qatar – un État désertique plus petit que le Connecticut avec de faibles liens au football et une chaleur oppressante en été – n'a pas grand sens » [2] .

Il faut quand même se rendre à l’évidence : M. Obama est un piètre défenseur des dossiers sportifs et ce n’est certainement pas le Qatar qui en est la cause.

Ensuite, il y a eu les journaux européens qui ont manié le verbe comme on manie la faux. Dans le cas du journal suisse « Le Temps », il s’agissait plutôt de la traditionnelle arbalète tant les attaques étaient acerbes et incisives. On peut en effet lire, dans son éditorial du vendredi 3 décembre, au titre éloquent « Le sport planétaire se moque de la planète » que le Qatar est un état « minuscule » qui « ne possède aucune culture ou tradition footballistique ». Et d’ajouter que le Qatar « va dépenser des milliards afin de construire…douze monuments d’aberration fermés et climatisés, en raison de la température (50 °C) qui règne en juin-juillet » [3], pour finalement prédire un impact environnemental conséquent à cause de la climatisation. L’éditorialiste n'a pas manqué de mentionner que le Mondial sud-africain avait rejeté 2,8 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère et que cela risquait d’être pire au Qatar. Ce journaliste doit probablement ignorer, qu’à elles seules, les vaches vivant sur le sol helvète [4] rejettent annuellement, par le biais de leurs émissions gazeuses, une quantité environ trois fois plus grande d’équivalent-CO2 [5] que celle d’un pays comme le Mali!

La presse néerlandaise, par l’intermédiaire de l’éditorialiste du quotidien AD (Algemeen Dagblad), a renchérit sur le même thème en affirmant qu’en choisissant le Qatar « la FIFA a opté pour une attaque contre l'environnement ». Quand on sait que les Pays-Bas, à eux seuls, émettent beaucoup plus de CO2 que la totalité des pays du Sahel [5], de l’Atlantique à la Mer Rouge, on se demande pourquoi les Bataves semblent si préoccupés par l’environnement quand il s’agit du Qatar. Ils devraient sérieusement penser à modifier leurs comportements de surconsommateurs, cela serait plus salutaire pour l’environnement que la climatisation de 12 stades lors de la soixantaine de matchs du Mondial. Qu’on se le dise, en termes de pollution et d’impact sur le réchauffement de la planète, les Helvètes, les Bataves et les Occidentaux n’ont absolument aucune leçon à donner au reste du monde. Un léger changement de leur train de vie, de leur opulence et de leur gaspillage sauverait certainement la planète.

Il faut aussi noter que ces journalistes ont volontairement omis de rapporter des éléments importants dans le dossier qatari. Ils ont évité, par exemple, de mentionner que le système de climatisation, qui utilisera l’énergie solaire, sera un des plus « écologiques » du monde et que certaines installations seront démontées après le Mondial pour être offertes à des pays pauvres, non dotées d’infrastructures de ce type. Le secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), Jérôme Valcke, a tenu à préciser à ce sujet que « le Qatar va mettre en oeuvre tout ce qui sera nécessaire pour que rien n'aille au détriment ni des joueurs ni de personne » [6].

 

Quant à la critique concernant la « culture footballistique », elle dénote de la méconnaissance occidentale du monde arabe et de sa passion pour le football. Il est quand même étonnant d’entendre les Étasuniens prétendre avoir une culture footballistique, eux pour qui le baseball, le hockey ou le basket sont les sports-roi.

Les attaques contre le Qatar ont franchi le cap des critiques plus ou moins « acceptables » avec des déclarations telles que celles de l’Oeuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), qui s’est dite « indignée et scandalisée » par le choix du Qatar, en soulignant la discrimination envers les femmes qui ne bénéficient d’« aucune protection contre la violence domestique » dans ce pays [7].

Nous revoilà donc à l'essence même de cette animosité. Après l’interdiction des minarets dans la Confédération Helvétique et la féroce campagne islamophobe approuvée par une majorité de Suisses, il fallait s’attendre à cette vision biaisée des choses. La banalisation de la xénophobie et du racisme dans le pays de Guillaume Tell, mentionnée dès 2006 par le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme [8], atteint des sommets vertigineux.

De l'avis de ces « bien-pensants », certains pays n’ont pas le droit d’organiser de manifestations sportives mondiales pour des motifs aussi bizarres que la superficie de leur territoire, de la température qu’il y fait, ou de la vision qu’ont d’eux les Occidentaux. Il ne reste plus qu’à demander à la Suisse de nous dresser une liste de pays « admissibles » à l’organisation de telles manifestations. Il faudra cependant qu’elle puisse répondre à la question suivante: un pays raciste, xénophobe, imbu de lui-même et qui interdit les minarets dans tout son territoire a-t-il le droit d’organiser un Mondial?

Rappelons à cette occasion que le Qatar, malgré sa petite taille (comme on a coutume de le lui reprocher) a une réelle expérience dans l’organisation des « grands » événements sportifs: Coupe du monde des moins de 20 ans (1995), 15e Jeux asiatiques (2006), Grand prix MotoGP (depuis 1994), Tournoi de Tennis ATP (depuis 1990) et, bientôt, la Coupe d’Asie des nations de football et les Jeux panarabes (2011).

Ces attaques virulentes ne sont pas sans rappeler ce qu’avait subi la Chine avant l’organisation des Jeux Olympiques de la part de ces mêmes pays occidentaux. L’histoire nous a montré que ces Jeux Olympiques ont ébahi le monde. Il n’y a aucun doute que le Mondial 2022 suivra cet exemple et restera dans les annales de la FIFA comme la plus belle compétition jamais organisée.

Et vous, Bataves et Helvètes de ce monde, vous serez les bienvenus. Faites cependant attention car, bien que très petit, cet émirat possède un très grand nombre de minarets. Une telle concentration risquerait de vous traumatiser. Quant à nous, amoureux du ballon rond, nous sommes fiers du Qatar et nous le félicitons pour cet exploit.

D'autant plus que nous aimons entendre la voix du muezzin…

 


 

Références

1. Julien Lamotte, Eurosport : http://www.sport.fr/football/coupe-du-monde-2022-obama-desapprouve-le-choix-du-qatar-203465.shtm/

2. LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/03/coupe-du-monde-les-choix-de-la-fifa-dans-le-viseur-de-la-presse-internationale_1448378_3242.html

3. Fred Hirzel, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/33aa6fca-fe5d-11df-83d9-55e75714d428/Le_sport_plan%C3%A9taire_se_moque_de_la_plan%C3%A8te

4. Rapport agricole suisse 2010: http://www.blw.admin.ch/dokumentation/00018/00498/index.html?lang=fr

5. Division Statistique des Nations Unies : http://mdgs.un.org/unsd/mdg/SeriesDetail.aspx?srid=749&crid=

6. LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/12/06/la-fifa-assume-une-decision-politique-pour-la-coupe-du-monde-en-russie-et-au-qatar_1449779_3242.html#xtor=RSS-3208

7. Simon Meier, LeTemps.ch: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8e4d44e4-fe5c-11df-83d9-55e75714d428/La_Russie_et_le_Qatar_d%C3%A9crochent_la_lune

8. Valérie de Graffenried, Le Temps : http://www.cran.ch/04_PageCentrale/01_DocumentsReferences/1ere_Observation_de_DoudouDiene.pdf

 


 

Cet article a été publié le 9 décembre 2010 dans les colonnes du journal "Le Quotidien d'Oran"

 


Scène de joie à Doha après l'attribution de l'organisation de de Coupe du monde 2022 au Qatar.(AFP)
Scène de joie à Doha après l'attribution de l'organisation de de Coupe du monde 2022 au Qatar.(AFP)


Scène de joie à Doha après l'attribution de l'organisation de de Coupe du monde 2022 au Qatar.(AFP)
Scène de joie à Doha après l'attribution de l'organisation de de Coupe du monde 2022 au Qatar.(AFP)

Le Commissaire du Salon International du Livre d’Alger (SILA) a délibérément décidé d’interdire d’exposition les livres égyptiens lors de la prochaine édition de cet évènement. Il a invoqué, en guise de justification, la campagne haineuse menée contre l’Algérie par certains médias égyptiens ainsi que le mauvais traitement subi par des citoyens algériens lors de la rencontre, au Caire, entre l’Équipe nationale de football et son homologue égyptienne.

La ministre de tutelle s’est publiquement déchargée de la chose sur ce responsable qui affirme, fièrement, la souveraineté de sa décision. Il dit défendre la dignité du pays et de son Histoire. Comme si cette dignité pouvait être mise en parallèle avec une exposition de livres. Comme si nos valeureux martyrs pouvaient être satisfaits d’une telle dérive, qui se traduit par un mépris arrogant vis-à-vis de la culture de nos peuples. Comme si on pouvait unilatéralement punir la littérature égyptienne et le lectorat algérien alors qu’on continue à jouer au football,source initiale de tout ce scandale, avec des équipes égyptiennes.

À notre avis, il s’agit bien d’un chauvinisme délirant qui révèle, en fait, le peu d’égard que le livre en particulier et la culture en général ont toujours eu dans notre pays et une propension de certains de nos responsables à dénoncer au lieu d’éduquer.

Pour cela, nous, signataires du présent appel, nous nous démarquons de cette honteuse décision et appelons tous ceux qui sont soucieux de ne pas laisser passer un acte aussi irréfléchi:

  • à dénoncer le chauvinisme dont font preuve certains responsables du secteur de la culture, tant ce sentiment exprime des dérives politiques en complète contradiction avec les intérêts supérieurs de notre peuple dont le seul ennemi doit être le sous-développement sous toutes ses formes;

  • à demander aux autorités concernées par ce scandale à y mettre un terme en levant l’interdiction faite aux livres égyptiens afin de leur permettre d’être découverts, lus et appréciés par les lecteurs algériens.

 


 

Appel en langue arabe

Nous remercions MM. Nadir Djermoun et Yassine Temlali pour la traduction de notre appel en langue arabe et nous nous excusons du retard dans sa publication.

Version arabe de l'appel




 

Liste des signataires

Nom et prénom

Profession

Ahmed Bensaada

Auteur

Aomar Hadjadj

Professeur

Mohamed Tahar Bensaada

Professeur / philosophe

Taieb Hafsi

Professeur

Bachir Mazouz

Professeur

Omar Tchekiken

Informaticien

Ahmed Halfaoui

Consultant / Chroniqueur de presse

Farid Mammeri

Formateur

Fikri Faradj

Informaticien

Abdelkrim Hammada

Journaliste

Yassine Temlali

Journaliste

Nadir Djermoune

Architecte/Urbaniste/ Enseignant universitaire

Nait Mebarek Mohand Ouchabane

Journaliste

Arezki Tahar

Libraire

Abdelmoumen Boumaza

Docteur vétérinaire

Kamal Almi

Éditeur

Nadir Krim

Enseignant

Adel Abderrezak

Enseignant universitaire

Ali Brahimi

Cadre d'entreprise

Abdelnasser Chiker

Ingénieur et Archéologue

Abderrahmane Zakad

Urbaniste/ Écrivain

Abdellatif Bounab

Cadre supérieur

Malika Bounab

Cheminote / Syndicaliste

Benaouda Bennaceur

Enseignant universitaire

Hocine Khelfaoui

Professeur associé

Aissa Lamri

Animateur Radio

Leila Touta

Enseignante

Aissat Kamel

Maître de conférences

Mustapha Mangouchi

Auteur-réalisateur

Zéhira Houfani

Écrivaine

Daho Bachir Miloud

Enseignant

Faïka Medjahed

Psychanalyste

Nasr edine Lezzar

Avocat / universitaire

Ghania Mouffok

Journaliste indépendante

Omar Zelig

Journaliste, Radio nationale

Daho Djerbal

Universitaire

Wassyla Tamzali

Écrivaine

Djemaa Maazouzi

Universitaire

Boudjemaa Medjkoune

Journaliste

Ali Bensaad

Maître de Conférences

Sadeq Aqrur

Économiste

Abderrahmane  Belkadi

Dirigeant d’entreprise

Aidali Mohamed

Agronome

Hocine Belalloufi

Journaliste / écrivain

Imène Dellal

Attachée Commerciale

Rachid Boudjarane

Président du R.A.C (Regroupement des Algériens du Canada)

Benmokhtar Ahmed

Conseiller en emploi

Omar Abdelkhalek

Journaliste

Mehdi el-Djazaïri

Universitaire / journaliste/ auteur

Yahiaoui Yahia

Journaliste

Khaled Guerza

Chef d’entreprise

Abdennour Zahzah

Réalisateur

Mohamed Boudjemaa

Professeur d'université

Abderrahmane Belkadi

Juriste

Ahmed Kaci

Journaliste

Boudjemâa Karèche

Auteur

Saida Khorsi

Informaticienne

Daikha Dridi

Journaliste

Ihsane El Kadi

journaliste

Amara Lakhous

Écrivain

Bachir Kiouas

Étudiant

Yazid Kefif

Médecin / Écrivain

Abdelkader Dehbi

Universitaire

Mohamed Sari

Écrivain / Traducteur

Nait  Sidenas Mohand

Architecte

Ali Boudoukha

Journaliste

Chafaa  Bouaiche

Journaliste

Adila Laïdi-Hanieh

Essayiste

Lyes Touati

Étudiant

Omar Bouraba

Gérant  d’entreprise

Mohamed Benchicou

Écrivain / Journaliste

Dalila Iamarene

Militante des droits des femmes

Safia Fahassi

Militante des droits humains

Farid Hadj Mohand

Étudiant

Mahmoud Rechedi

Juriste

Hakim Addad,

Militant associatif

Samiha Belaribi

Enseignante

Samir Ben

Journaliste

Leila Marouane M'Chentel

Écrivaine / Journaliste

Mohammed Beghdad

Universitaire / Syndicaliste

Benmerad Mohand Said

Enseignant / Chercheur

Hakim Arabdiou

Médiateur

Boualem Bensebaa

Maître de conférences

Asma Guenifi

Psychologue / Psychanaliste

Souad Labbize

Formatrice

Mohammed Iouanoughene

Journaliste

Ali Derbala

Universitaire

Khaoula Taleb Ibrahimi

Professeur

Kamel Khelifa

Journaliste / Écrivain

Ghania El Kechaï

Adjoint administratif

Abdelaziz Benmahdjoub (Habib Ayyoub)

Écrivain

Tewfik Allal

Coordinateur du manifeste des libertés

Yazid Amirouche

Journaliste

Nouicer Mustapha

Maître de conférences

Nassim Brahimi

Journaliste

Salah-Eddine Sidhoum

Chirurgien

Ali Beloud

Cinéaste / Auteur

Abdenour Haouati

Manager d'entreprise

Ali Ihaddadene

Enseignant

Abdelhak Bouattoura

Journaliste

Mabrouk Belhocine

Avocat

Okacha Merabet

Analyste principal en télécommunications

Cherifa Mansoura

Senior consultant

Nahla Djabi

Étudiante

Saliha Alili

Enseignante

Arezki Benali

Enseignant

Djamel labidi

Universitaire

Abdallah Athamnia

Avocat

Othmane Saadi

Écrivain

Mouloud Aouimeur

Universitaire

Zoubir Arous

Universitaire

Akila Aïssat

Sociologue

Fériel Soufi

Étudiante

Lazhar Djeziri

Journaliste

Nadia Ammour

Étudiante

Samia Ammour

Étudiante

Mohamed Yefsah

Doctorant

Hacen Ouali

Journaliste

Chahrazad Lamdjad

Journaliste

Abdennour Ziani

Militant associatif

Khaled Bensmain

Universitaire

Abdelaziz Hariti

Directeur centre d'études stratégiques

Samira Radji

Pharmacienne

Fouzia Osmane

Cadre gestionnaire

Samia Chala

Réalisatrice

Yasmine Graïne

Enseignante

Lahouari Bouhassoune

Journaliste

Fatiha Talahite

Chercheur

Fouad Hakiki

Économiste

Nordine Azzouz

Journaliste

Noureddine Khelassi

Journaliste

Mohammed Harbi

Historien

Rouabah Zahir

Maître de conférences

Smaine Abderrahmane

Enseignant universitaire

Aminallah Miloud

Maître de conférences

Djaber Boutarfa

Enseignant

Ghaouti Bassou

Universitaire

Habib Mokrani

Citoyen

Zoheir Belkaddar

Guide touristique

Jamal Henni

Professeur

Mohamed Benkhelifa

Maître de conférence

Talia Bouchouareb

Chargée de communication

Selma Chiali

Universitaire

Zoubir Berroual

Enseignant

Zoubeida Hanoune

Universitaire / syndicaliste

Abdelmajid Hanoune

Professeur

Salah Mohsen Azzi

Enseignant / Poète

Tewfik Djebbari

Citoyen

Maha Saadi Achour

CTO / Co-fondatrice de RAYSPAN

Yahia Assam

Journaliste / Réalisateur

Djaafer Saïd (K. Selim)

Journaliste

Abdelmadjid Benseghir

Professeur

Samia Kouider

Sociologue

Ahmed Charafeddine

Maître de conférences

Rachid Brahmi

Universitaire

Dalila Brahmi

Universitaire

 

 


Grâce à votre mobilisation, votre engagement et votre solidarité, nous venons de gagner une bataille. Madame la ministre de la Culture vient de faire marche arrière sur le dossier du SILA en invitant officiellement la librairie d’Alexandrie à participer au Salon International du Livre d’Alger  2010.

Merci à toutes et à tous!


La ministre de la Culture Khalida Toumi fait machine arrière. L’Égypte prendra finalement part au Salon international du livre d’Alger (SILA) en octobre et novembre prochains. La librairie d’Alexandrie en Égypte a officiellement annoncé, mercredi 22 septembre, avoir répondu favorablement à l’invitation du ministère algérien de la Culture pour participer à cet évènement prévu du 27 octobre au 6 novembre. Cette librairie va participer avec 150 titres en arabe, en français et en anglais, a précisé son directeur Ismaïl Sarajeddine. L’Algérie a pris part au sixième salon du livre d’Alexandrie en 2008, selon la même source.

La participation de l’Égypte au SILA avait été compromise en raison des tensions politiques qui ont suivi le match entre les équipes nationales des deux pays le 14 novembre dernier au Caire. En août dernier, Smaïl Ameziane, commissaire du Sila, avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi, avait publiquement affirmé que les Égyptiens n’étaient pas invités au Salon du livre d’Alger. Une décision qui avait provoqué de vives réactions parmi les intellectuels en Algérie et à travers le monde arabe.

 

Autres articles sur ce sujet en langue arabe:

 


 

COUVERTURE MÉDIATIQUE DE L'APPEL

Entrevues:

Pour écouter l'entrevue ici même:

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Presse internationale (non exhaustif):


Le Monde

Les échos
Le point
RTL
La Croix
TV5
France 24
Le Parisien
Nousvousils
AFP
Afrique Actu
Actualitté
Afrik
Yahoo Actualité
Jour de France
Rue des livres
Livres Hebdo
Jeune Afrique
Middle East Online
The Daily News Egypt
World Cup Soccer
News Meat
Yahoo News
France Info
Al Arabiya
Al Bashir
Youm 7
Masrawy.com
France 24 (Arabe)
Magharib
Afribone
Angop
Algoa
Bikyamasr

Times of Malta

EGYNews

Moheet
CNN Arabic
ElNashra
Alowaisnet
AlAzma
ArdElWatan

 

Presse nationale:

  • Voici une caricature datant de l'an dernier. Est-ce que quelque chose a changé depuis? Pas vraiment...

  • Voici un article aussi irréfléchi que la décision du commissaire du SILA, signé par Mohamed Sadek LOUCIF (L'expression): Les dessous d’une polémique

  • Caricature de Hic (El Watan):


  • El Khabar:
  •  

  • El Watan Online (Arabe):

 

Autres articles sur le sujet:


  • Al Hayat (Arabie Saoudite):

  • Echourouk (Égypte):

  • Youm 7 (Égypte):

 


 

Analyses post-mortem de la confrontation footballistique entre l'Algérie et l'Égypte

 

  • Pour comprendre la genèse de la guerre médiatique entre l'Algérie et l'Égypte:

Yassine Temlali (Babelmed) :Dossier Algérie - Égypte: les médias de la discorde

  • Pour comprendre les mécanismes de la cohésion de tout un peuple autour d'une équipe de foot:

Ahmed Halfaoui (Les débats): La communion algérienne : Le peuple peut exister



Liste des signataires

Ahmed Bensaada, Auteur; Aomar Hadjadj, Professeur; Mohamed Tahar Bensaada, Professeur / Philosophe; Taieb Hafsi, Professeur; Bachir Mazouz, Professeur; Omar Tchekiken, Informaticien; Ahmed Halfaoui, Consultant / Chroniqueur de presse; Farid Mammeri, Formateur; Fikri Faradj, Informaticien; Abdelkrim Hammada, Journaliste; Yassine Temlali,  Journaliste; Nadir Djermoune, Architecte/Urbaniste/ Enseignant universitaire; Nait Mebarek Mohand Ouchabane, Journaliste;  Arezki Tahar, Libraire; Abdelmoumen Boumaza, Docteur vétérinaire; Kamal Almi, Éditeur; Nadir Krim, Enseignant; Adel Abderrezak, Enseignant universitaire; Ali Brahimi, Cadre d'entreprise; Abdelnasser Chiker, Ingénieur / Archéologue; Abderrahmane Zakad, Urbaniste/ Écrivain; Abdellatif Bounab, Cadre supérieur; Malika Bounab, Cheminote / Syndicaliste; Benaouda Bennaceur, Enseignant universitaire; Hocine Khelfaoui, Professeur associé; Aissa Lamri, Animateur Radio; Leila Touta, Enseignante; Aissat Kamel, Maître de conférences; Mustapha Mangouchi, Auteur-réalisateur; Zéhira Houfani, Écrivaine; Miloud Daho Bachir, Enseignant; Faïka Medjahed, Psychanalyste; Nasr edine Lezzar, Avocat / universitaire; Ghania Mouffok, Journaliste indépendante; Omar Zelig, Journaliste; Daho Djerbal, Universitaire; Wassyla Tamzali, Écrivaine; Djemaa Maazouzi, Universitaire; Boudjemaa Medjkoune, Journaliste; Ali Bensaad, Maître de Conférences;  Sadeq Aqrur, Économiste / Maire; Abderrahmane Belkadi, Dirigeant d’entreprise; Aidali Mohamed, Agronome; Hocine Belalloufi, Journaliste / écrivain; Imène Dellal, Attachée commerciale; Rachid Boudjarane, Président du R.A.C (Regroupement des Algériens du Canada); Benmokhtar Ahmed, Conseiller en emploi; Omar Abdelkhalek, Journaliste; Mehdi el-Djazaïri, Universitaire /journaliste/ auteur; Yahiaoui Yahia, Journaliste; Khaled Guerza, Chef d’entreprise; Abdennour Zahzah, Réalisateur; Mohamed Boudjemaa, Professeur; Abderrahmane Belkadi, Juriste; Ahmed Kaci, Journaliste; Boudjemâa Karèche, Auteur; Saida Khorsi, Informaticienne; Daikha Dridi, Journaliste; Ihsane El Kadi, Journaliste; Amara Lakhous, Écrivain; Bachir Kiouas, Étudiant.

Yazid Kefif, Médecin / Ecrivain; Abdelkader Dehbi, Universitaire; Mohamed Sari, Écrivain / Traducteur; Nait Sidenas Mohand, Architecte; Ali Boudoukha, Journaliste;Chafaa Bouaiche, Journaliste; Adila Laïdi-Hanieh, Essayiste; Lyes Touati, Étudiant; Omar Bouraba, Gérant d’entreprise; Mohamed Benchicou, Écrivain / Journaliste; Dalila Iamarene, Militante des droits des femmes; Safia Fahassi, Fondatrice du mouvement familles des disparus en Algérie et militante des droits humains; Farid Hadj Mohand, Étudiant; Mahmoud Rechedi, Juriste; Hakim Addad, Militant associatif; Samiha Belaribi, Enseignante; Samir Ben, Journaliste; Leila Marouane M'Chentel, Écrivaine / Journaliste; Mohammed Beghdad, Universitaire / Syndicaliste; Benmerad Mohand Said, Enseignant / Chercheur; Hakim Arabdiou, Médiateur; Boualem Bensebaa, Maître de conférences; Asma Guenifi, Psychologue / Psychanaliste; Souad Labbize, Formatrice; Mohammed Iouanoughene, Journaliste; Ali Derbala, Universitaire; Khaoula Taleb Ibrahimi, Professeur; Kamel Khelifa, Journaliste / Écrivain; Ghania El Kechaï, Adjoint administratif; Abdelaziz Belmahdjoub (Habib Ayyoub), Écrivain; Tewfik Allal, Coordinateur du manifeste des libertés; Yazid Amirouche, Journaliste; Nouicer Mustapha, Maître de conférences; Nasim Brahimi, Journaliste; Salah-Eddine Sidhoum, Chirurgien; Ali Beloud, Cinéaste / Auteur; Abdenour Haouati, Manager d'entreprise; Ali Ihaddadene, enseignant; Abdelhak Bouattoura, Journaliste; Mabrouk Belhocine, Avocat; Okacha Merabet, Analyste principal en télécommunications; Cherifa Mansoura, Senior Consultant; Nahla Djabi, Étudiante; Saliha Alili, Enseignante; Arezki Benali, Enseignant; Djamel Labidi, Universitaire; Abdallah Athamnia, Avocat; Othmane Saadi, Écrivain; Mouloud Aouimeur, Universitaire; Zoubir Arous, Universitaire; Akila Aïssat, Sociologue; Fériel Soufi, Étudiante; Lazhar Djeziri, Journaliste; Nadia Ammour, Étudiante; Samia Ammour, Étudiante; Mohamed Yefsah, Doctorant; Hacen Ouali, Journaliste; Chahrazad Lamdjad, Journaliste; Abdennour Ziani, Militant associatif; Khaled Bensmain, Universitaire; Abdelaziz Hariti, Directeur centre d'études stratégiques; Samira Radji, Pharmacienne; Fouzia Osmane, Cadre gestionnaire; Samia Chala, Réalisatrice; Yasmina Graïne, Enseignante; Lahouari Bouhassoune, Journaliste; Fatiha Talahite, Chercheur; Fouad Hakiki, Économiste; Nordine Azzouz, Journaliste; Noureddine Khelassi, Journaliste; Mohammed Harbi, Historien; Rouabah Zahir, Maître de conférences; Smaine Abderrahmane, Enseignant universitaire;  Aminallah Miloud, Maître de conférences; Djaber Boutarfa, Enseignant; Ghaouti Bassou, Universitaire;Habib Mokrani, Citoyen; Zoheir Belkeddar, Guide touristique; Jamal Henni, Professeur; Mohamed Benkhelifa, Maître de conférence; Talia Bouchouareb, Chargée de communication; Selma Chiali, Universitaire; Zoubir Berroual, Enseignant; Zoubeida Hanoune, Universitaire/Syndicaliste; Abdelmajid Hanoune, Professeur; Salah Mohsen Azzi, Enseignant / Poète; Tewfik Djebbari, Citoyen; Maha Saadi Achour, CTO / Co-fondatrice de RAYSPAN; Yahia Assam, Journaliste / Réalisateur; Djaafer Saïd (K. Selim), Journaliste; Abdelmadjid Benseghir, Professeur; Samia Kouider, Sociologue; Ahmed Charafeddine, Maître de conférences; Rachid Brahmi, Universitaire; Dalila Brahmi, Universitaire.

 

Les récentes déclarations du commissaire du Salon International du Livre d’Alger (SILA) concernant l’interdiction du livre égyptien [1] dénotent un revirement de position susceptible de donner le tournis même au plus averti des observateurs. En effet, changer radicalement d’argumentaire en un laps de temps aussi court, relève plus du domaine des arts du spectacle que de celui de la communication.

Dans ses premières déclarations [2],  il justifiait l’interdiction du livre égyptien lors de la prochaine édition du SILA en invoquant le « respect au peuple algérien et aux gens qui ont été maltraités au Caire lors de la rencontre entre l’Équipe nationale de football et son homologue égyptienne ». Cette décision irréfléchie a engendré un  tollé d’une remarquable unanimité [3] . Appel à lever cette interdiction signé par un nombre considérable de personnalités algériennes, articles de journaux, entrevues, diffusion de l’information par les médias internationaux majeurs: la montée au créneau des intellectuels algériens a été exemplaire, révélant un indéniable engagement social et une volonté sincère de préserver le livre des stériles manœuvres politicardes. Il est à noter, à ce titre, l’inexistence totale d’articles approuvant la décision du commissaire du SILA. Même le Haut Conseil Islamique s’est prononcé sur le sujet en déclarant que : « cette décision, si elle venait à être prise, ne serait pas dans l'intérêt de la culture en général et des lecteurs en particulier, loin s'en faut » [4] . Les seuls soutiens à cette interdiction, souvent belliqueux, chauvins et irrévérencieux, se trouvent dans les méandres des commentaires postés sur Internet, sous couvert d’anonymat. Mais alors de qui le responsable du SILA est-il le porte-voix? À ce sujet, il faut mentionner que l’unique article, récemment publié dans un journal algérien [5], prônant l’interdiction du livre égyptien ne mérite pas qu’on s’y attarde, tant la médiocrité qui soutient son argumentation est abyssale. Je réfère le lecteur à la réponse éclairée de A. Merdaci, dans son article intitulé « Interdiction du livre égyptien : Mensonge et déraison » [6] .

Actuellement, le commissaire n’invoque plus que l’argument sécuritaire alors qu’il avait bien déclaré qu’ « en tant que commissaire, je n’investirai pas un centime pour leur sécurité, ni à la sécurité de leurs biens ». Mais en claironnant cela, ne veut-il pas dire que la sécurité de tous les exposants étrangers laissera à désirer? Ou bien veut-il investir pour la sécurité de tous les exposants, sauf pour celle des Égyptiens? Et puis, comment un pays comme l’Algérie ne peut-il pas assurer l’ordre et le bon fonctionnement d'un salon qui se veut international? Pourtant, on a bien été capable d’affecter 5000 policiers pour assurer la sécurité autour du match JSK-Ahly à Tizi-Ouzou [7]. Peut-on croire que, chez nous, il est possible de maintenir l’ordre lorsqu’il s’agit d’évènements à risques qui charrient des foules immenses, potentiellement belliqueuses, et qu’on soit incapable de l'assurer lors d’un évènement culturel fréquenté par des amoureux du livre et de la culture? Il faut se rendre à l’évidence que, dans notre pays, le foot a ses raisons que la raison ne connaît pas : pas un sou pour la sécurité du livre, mais des sommes astronomiques pour celle du foot, sport qui a été le ferment de tous les problèmes entre les deux pays.

Le commissaire a également présenté des chiffres concernant l'achalandage au prochain SILA où il faisait état du nombre prévu de visiteurs. Dans son article « Le SILA se prépare » [8], A. Halfaoui montre de manière pédagogique l’inexactitude de ses dires et démontre que ses projections sont largement surestimées.

La volte-face du premier responsable du SILA, ne concerne pas uniquement l’argumentaire des représailles contre « ceux qui nous ont offensés », mais aussi sur sa relation avec la partie égyptienne. Il avait initialement affirmé avoir reçu un courriel de l’Union des Éditeurs Égyptiens, mais qu’il avait décidé de ne pas y répondre (comme si cette attitude pouvait être acceptable de la part d’un responsable de cette envergure). Maintenant, il prétend s’être entendu avec le président de cet organisme égyptien et que ce dernier s’était montré très « compréhensif » (sic). Comment expliquer alors que ce même président ait saisi l’Union des Éditeurs Arabes pour se plaindre du traitement discriminatoire infligé par le commissaire du SILA? D’autre part, toutes les personnes qui suivent le dossier de près savent pertinemment qu’aucune déclaration dans un quelconque média n’a été faite en ce sens par les Égyptiens. La seule personne qui tient ce discours est notre commissaire national. Étant donnée la sensibilité du dossier et par souci de crédibilité, pourquoi n'a-t-il pas proposé à  l’Union des Éditeurs Égyptiens d’émettre un communiqué commun?

Profitant de toutes ces tergiversations, le responsable de Salon du livre du Caire a annoncé publiquement que les éditeurs algériens seront les bienvenus dans la capitale égyptienne lors de la prochaine édition qui se tiendra en janvier prochain [9], donnant une image d’apaisement, de sérénité et de  grandeur d’âme à son pays. Cela a amené le président de l’Union des Éditeurs Arabes à féliciter la décision égyptienne et la qualifier de saine et de constructive [10]. Cette déclaration signifie explicitement qu’il pense le contraire de la position algérienne.

En conclusion, on peut affirmer sans ambages que même si l'argument sécuritaire est plus « politiquement correct » que celui de la punition, il ne tient pas, lui aussi, la route. Il est clair que les raisons sous-jacentes et réelles de cette interdiction sont toujours les mêmes.

Personne n’est dupe.

Références

  1. http://www.dna-algerie.com/politique/42-interieure/406-entretien-exclusif-smain-ameziane-commissaire-du-sila-l-inviter-les-egyptiens-a-alger-comporte-un-risque-securitaire-que-lon-peu-assumer-r.html
  2. http://www.lexpressiondz.com/article/2/2010-08-09/79388.html
  3. Voir, par exemple, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=95:test&catid=37:societe&Itemid=75
  4. http://www.hci.dz/Bayane-Majlis-Ahdath-21.htm
  5. http://www.lexpressiondz.com/article/2/2010-09-01/80162.html
  6. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/09/05/article.php?sid=105514&cid=41
  7. http://www.city-dz.com/jsk-ahly-le-match-de-la-peur/
  8. http://www.lejourdalgerie.com/Editions/280810/Rubriques/evenement.htm#12
  9. http://www.youm7.com/News.asp?NewsID=271466&SecID=94&IssueID=0
  10. http://www.youm7.com/News.asp?NewsID=267829&SecID=94

 


 

Cet article a été publié le 9 septembre 2010 dans les colonnes du journal "Le Quotidien d'Oran"

Format pdf en ligne (Calaméo)

 

Bien que nous soyons convaincus que le problème que nous soulevons dans cet appel est purement algérien, nous publions dans  la liste suivante les signatures de personnalités non algériennes qui ont tenu à appuyer notre démarche. Nous les en remercions.

Nom

Profession

Pays

Nahla Chahal

Chercheur

France

Pierre Abi Saab

Journaliste

Liban

Hany Heshmat

Musicien

Luxembourg

Enrique Klaus

Doctorant

France

Adnane Ben Youssef

Militant associatif

France

Gilbert Meynier

Historien

France

Maher Abi Samra

Cinéaste

Liban

Névine El Nossery

Professeure adjointe

USA

Amel Bejaoui

Journaliste

Tunisie

Rafael Bustos

Professeur

Espagne

Ahmed Benani

Politologue

Maroc

Ali Aïjou

Conseil-Expert

Maroc

Ali Hachem

Journaliste

Liban

Diana Sakini

Journaliste

Liban

Rana Al Nadjar

Journaliste / Écrivaine

Liban

Ibrahim Toutounji

Journaliste

Liban

Diaa Jaffal

Journaliste

Liban

Najoua Barakat

Écrivaine

Liban

 

Journaliste

 

Le Commissaire du Salon International du Livre d’Alger (SILA) a délibérément décidé d’interdire d’exposition les livres égyptiens lors de la prochaine édition de cet évènement. Il a invoqué, en guise de justification, la campagne haineuse menée contre l’Algérie par certains médias égyptiens ainsi que le mauvais traitement subi par des citoyens algériens lors de la rencontre, au Caire, entre l’Équipe nationale de football et son homologue égyptienne.

La ministre de tutelle s’est publiquement déchargée de la chose sur ce responsable qui affirme, fièrement, la souveraineté de sa décision. Il dit défendre la dignité du pays et de son Histoire. Comme si cette dignité pouvait être mise en parallèle avec une exposition de livres. Comme si nos valeureux martyrs pouvaient être satisfaits d’une telle dérive, qui se traduit par un mépris arrogant vis-à-vis de la culture de nos peuples. Comme si on pouvait unilatéralement punir la littérature égyptienne et le lectorat algérien alors qu’on continue à jouer au football,source initiale de tout ce scandale, avec des équipes égyptiennes.

À notre avis, il s’agit bien d’un chauvinisme délirant qui révèle, en fait, le peu d’égard que le livre en particulier et la culture en général ont toujours eu dans notre pays et une propension de certains de nos responsables à dénoncer au lieu d’éduquer.

Pour cela, nous, signataires du présent appel, nous nous démarquons de cette honteuse décision et appelons tous ceux qui sont soucieux de ne pas laisser passer un acte aussi irréfléchi:

  • à dénoncer le chauvinisme dont font preuve certains responsables du secteur de la culture, tant ce sentiment exprime des dérives politiques en complète contradiction avec les intérêts supérieurs de notre peuple dont le seul ennemi doit être le sous-développement sous toutes ses formes;

  • à demander aux autorités concernées par ce scandale à y mettre un terme en levant l’interdiction faite aux livres égyptiens afin de leur permettre d’être découverts, lus et appréciés par les lecteurs algériens.

 


 

Appel en langue arabe

Nous remercions MM. Nadir Djermoun et Yassine Temlali pour la traduction de notre appel en langue arabe et nous nous excusons du retard dans sa publication.

Version arabe de l'appel




 

Liste des signataires

Nom et prénom

Profession

Ahmed Bensaada

Auteur

Aomar Hadjadj

Professeur

Mohamed Tahar Bensaada

Professeur / philosophe

Taieb Hafsi

Professeur

Bachir Mazouz

Professeur

Omar Tchekiken

Informaticien

Ahmed Halfaoui

Consultant / Chroniqueur de presse

Farid Mammeri

Formateur

Fikri Faradj

Informaticien

Abdelkrim Hammada

Journaliste

Yassine Temlali

Journaliste

Nadir Djermoune

Architecte/Urbaniste/ Enseignant universitaire

Nait Mebarek Mohand Ouchabane

Journaliste

Arezki Tahar

Libraire

Abdelmoumen Boumaza

Docteur vétérinaire

Kamal Almi

Éditeur

Nadir Krim

Enseignant

Adel Abderrezak

Enseignant universitaire

Ali Brahimi

Cadre d'entreprise

Abdelnasser Chiker

Ingénieur et Archéologue

Abderrahmane Zakad

Urbaniste/ Écrivain

Abdellatif Bounab

Cadre supérieur

Malika Bounab

Cheminote / Syndicaliste

Benaouda Bennaceur

Enseignant universitaire

Hocine Khelfaoui

Professeur associé

Aissa Lamri

Animateur Radio

Leila Touta

Enseignante

Aissat Kamel

Maître de conférences

Mustapha Mangouchi

Auteur-réalisateur

Zéhira Houfani

Écrivaine

Daho Bachir Miloud

Enseignant

Faïka Medjahed

Psychanalyste

Nasr edine Lezzar

Avocat / universitaire

Ghania Mouffok

Journaliste indépendante

Omar Zelig

Journaliste, Radio nationale

Daho Djerbal

Universitaire

Wassyla Tamzali

Écrivaine

Djemaa Maazouzi

Universitaire

Boudjemaa Medjkoune

Journaliste

Ali Bensaad

Maître de Conférences

Sadeq Aqrur

Économiste

Abderrahmane  Belkadi

Dirigeant d’entreprise

Aidali Mohamed

Agronome

Hocine Belalloufi

Journaliste / écrivain

Imène Dellal

Attachée Commerciale

Rachid Boudjarane

Président du R.A.C (Regroupement des Algériens du Canada)

Benmokhtar Ahmed

Conseiller en emploi

Omar Abdelkhalek

Journaliste

Mehdi el-Djazaïri

Universitaire / journaliste/ auteur

Yahiaoui Yahia

Journaliste

Khaled Guerza

Chef d’entreprise

Abdennour Zahzah

Réalisateur

Mohamed Boudjemaa

Professeur d'université

Abderrahmane Belkadi

Juriste

Ahmed Kaci

Journaliste

Boudjemâa Karèche

Auteur

Saida Khorsi

Informaticienne

Daikha Dridi

Journaliste

Ihsane El Kadi

journaliste

Amara Lakhous

Écrivain

Bachir Kiouas

Étudiant

Yazid Kefif

Médecin / Écrivain

Abdelkader Dehbi

Universitaire

Mohamed Sari

Écrivain / Traducteur

Nait  Sidenas Mohand

Architecte

Ali Boudoukha

Journaliste

Chafaa  Bouaiche

Journaliste

Adila Laïdi-Hanieh

Essayiste

Lyes Touati

Étudiant

Omar Bouraba

Gérant  d’entreprise

Mohamed Benchicou

Écrivain / Journaliste

Dalila Iamarene

Militante des droits des femmes

Safia Fahassi

Militante des droits humains

Farid Hadj Mohand

Étudiant

Mahmoud Rechedi

Juriste

Hakim Addad,

Militant associatif

Samiha Belaribi

Enseignante

Samir Ben

Journaliste

Leila Marouane M'Chentel

Écrivaine / Journaliste

Mohammed Beghdad

Universitaire / Syndicaliste

Benmerad Mohand Said

Enseignant / Chercheur

Hakim Arabdiou

Médiateur

Boualem Bensebaa

Maître de conférences

Asma Guenifi

Psychologue / Psychanaliste

Souad Labbize

Formatrice

Mohammed Iouanoughene

Journaliste

Ali Derbala

Universitaire

Khaoula Taleb Ibrahimi

Professeur

Kamel Khelifa

Journaliste / Écrivain

Ghania El Kechaï

Adjoint administratif

Abdelaziz Benmahdjoub (Habib Ayyoub)

Écrivain

Tewfik Allal

Coordinateur du manifeste des libertés

Yazid Amirouche

Journaliste

Nouicer Mustapha

Maître de conférences

Nassim Brahimi

Journaliste

Salah-Eddine Sidhoum

Chirurgien

Ali Beloud

Cinéaste / Auteur

Abdenour Haouati

Manager d'entreprise

Ali Ihaddadene

Enseignant

Abdelhak Bouattoura

Journaliste

Mabrouk Belhocine

Avocat

Okacha Merabet

Analyste principal en télécommunications

Cherifa Mansoura

Senior consultant

Nahla Djabi

Étudiante

Saliha Alili

Enseignante

Arezki Benali

Enseignant

Djamel labidi

Universitaire

Abdallah Athamnia

Avocat

Othmane Saadi

Écrivain

Mouloud Aouimeur

Universitaire

Zoubir Arous

Universitaire

Akila Aïssat

Sociologue

Fériel Soufi

Étudiante

Lazhar Djeziri

Journaliste

Nadia Ammour

Étudiante

Samia Ammour

Étudiante

Mohamed Yefsah

Doctorant

Hacen Ouali

Journaliste

Chahrazad Lamdjad

Journaliste

Abdennour Ziani

Militant associatif

Khaled Bensmain

Universitaire

Abdelaziz Hariti

Directeur centre d'études stratégiques

Samira Radji

Pharmacienne

Fouzia Osmane

Cadre gestionnaire

Samia Chala

Réalisatrice

Yasmine Graïne

Enseignante

Lahouari Bouhassoune

Journaliste

Fatiha Talahite

Chercheur

Fouad Hakiki

Économiste

Nordine Azzouz

Journaliste

Noureddine Khelassi

Journaliste

Mohammed Harbi

Historien

Rouabah Zahir

Maître de conférences

Smaine Abderrahmane

Enseignant universitaire

Aminallah Miloud

Maître de conférences

Djaber Boutarfa

Enseignant

Ghaouti Bassou

Universitaire

Habib Mokrani

Citoyen

Zoheir Belkaddar

Guide touristique

Jamal Henni

Professeur

Mohamed Benkhelifa

Maître de conférence

Talia Bouchouareb

Chargée de communication

Selma Chiali

Universitaire

Zoubir Berroual

Enseignant

Zoubeida Hanoune

Universitaire / syndicaliste

Abdelmajid Hanoune

Professeur

Salah Mohsen Azzi

Enseignant / Poète

Tewfik Djebbari

Citoyen

Maha Saadi Achour

CTO / Co-fondatrice de RAYSPAN

Yahia Assam

Journaliste / Réalisateur

Djaafer Saïd (K. Selim)

Journaliste

Abdelmadjid Benseghir

Professeur

Samia Kouider

Sociologue

Ahmed Charafeddine

Maître de conférences

Rachid Brahmi

Universitaire

Dalila Brahmi

Universitaire

 

 


 

Grâce à votre mobilisation, votre engagement et votre solidarité, nous venons de gagner une bataille. Madame la ministre de la Culture vient de faire marche arrière sur le dossier du SILA en invitant officiellement la bibliothèque d’Alexandrie à participer au Salon International du Livre d’Alger  2010.

Merci à toutes et à tous!

 

Après avoir publiquement affirmé que les Égyptiens n’étaient pas invités au Salon du livre d’Alger (SILA) en raison des humiliations infligées aux sportifs algériens lors du match entre les équipes nationales des deux pays le 14 novembre dernier au Caire, la ministre de la Culture Khalida Toumi et Smaïl Ameziane, commissaire du SILA font machine arrière. Il s'avère que l’Égypte prendra finalement part au Salon et que la ministre a invité elle-même des éditeurs égyptiens, dont la bibliothèque d’Alexandrie, citée par TSA et qui devrait participer avec 150 titres en arabe, en français et en anglais, selon son directeur Ismaïl Sarajeddine. Du coup, M. Ameziane se dit " incompris par la presse " et revient sur ses propos dans El-Watan : "Moi, je n'ai pas interdit aux éditeurs égyptiens de venir à Alger pour participer à notre salon. J'ai juste soulevé quelques aspects sécuritaires  qui compromettent la participation de nos amis égyptiens. Ceci dit, nous sommes toujours en contact avec eux et tout peut changer à la dernière minute".
M. Ameziane  précise toutefois qu'aucun stand du SILA n'est réservé à des éditeurs égyptiens. " Il y aura uniquement un stand de l'Union des Éditeurs Arabes dans lequel les éditeurs égyptiens seront probablement présents", explique-t-il, précisant n'avoir reçu aucune notification de la part du département de Khalida Toumi faisant état d'une invitation officielle adressée à des éditeurs égyptiens.

 

Voir aussi:

Autres articles sur ce sujet, en langue arabe:

Et voilà que le commissaire du SILA admet que les Égyptiens seront présents!

Dépêche de l'AFP dans "Le Monde"

Salon du livre à Alger: les Égyptiens seront présents

AFP | 25.09.10 | 12h04

Les livres égyptiens seront présents au prochain Salon international du livre d'Alger (Sila), prévu du 27 octobre au 6 novembre, a annoncé samedi le commissaire de cette manifestation Smaïn Ameziane. "C'est fait. Bien sûr, ils seront là", a déclaré M. Ameziane à l'AFP, démentant qu'il y ait "jamais eu interdiction" de cette présence égyptienne au prochain salon. Plusieurs intellectuels algériens résidant en Algérie, en Europe et en Amérique du nord avaient évoqué dans une pétition cette "interdiction" prise selon eux après les incidents ayant entouré en novembre 2009 les matches de football Égypte-Algérie pour la qualification au Mondial-2010. Les intellectuels signataires de la pétition avaient appelé en août à "la levée de l'interdiction d'exposition des livres égyptiens" à ce 15e salon, évoquant une tentative unilatérale "aberrante" contre la littérature égyptienne. M. Ameziane a cependant précisé samedi qu'"en concertation avec les Egyptiens, il a été décidé de restreindre" à 100 m2 le stand des éditeurs égyptiens dont la Bibliothèque d'Alexandrie. Les quelques 70 éditeurs égyptiens bénéficiaient de 1.000 m2 lors des précédents salons, sur un espace total de 8.000 m2. Cette décision a été prise "pour éviter tout incident" lors cette manifestation de l'édition qui accueille, a-t-il dit, quelque 150.000 visiteurs par jour. Le 12 novembre, le bus transportant l'équipe algérienne avait été caillassé au Caire et trois joueurs avaient été blessés. Deux jours plus tard, le match avait été suivi d'incidents violents en Algérie où des locaux d'entreprises égyptiennes avaient été attaqués et des Egyptiens avaient vu leur domicile saccagé. Des incidents étaient également survenus le 18 novembre lors du match d'appui disputé à Khartoum, remporté 1-0 par l'Algérie. La crise avait pris un tour diplomatique avec des manifestations au Caire devant l'ambassade d'Algérie et le rappel pour consultation des ambassadeurs d'Algérie au Caire et d'Egypte à Alger par leur pays respectif. Depuis, le président égyptien Hosni Moubarak a effectué le 4 juin une visite "amicale" à Alger.





COUVERTURE MÉDIATIQUE DE L'APPEL

Entrevues

Pour écouter l'entrevue ici même:

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Presse internationale (non exhaustif)


Le Monde

Les échos Le point RTL La Croix TV5
France 24 Le Parisien
Nousvousils AFP Afrique Actu Actualitté
Afrik Yahoo Actualité Jour de France Rue des livres Livres Hebdo Jeune Afrique
Middle East Online The Daily News Egypt World Cup Soccer News Meat Yahoo News France Info
Al Arabiya Al Bashir Youm 7 Masrawy.com France 24 (Arabe) Magharib
Afribone Angop Algoa Bikyamasr

Times of Malta

EGYNews

Moheet CNN Arabic ElNashra Alowaisnet AlAzma ArdElWatan

 

Presse nationale

  • Caricature de Hic (El Watan): 


  • Voici une caricature datant de l'an dernier. Est-ce que quelque chose a changé depuis? Pas vraiment...

  • Voici un article aussi irréfléchi que la décision du commissaire du SILA, signé par Mohamed Sadek LOUCIF (L'expression): Les dessous d’une polémique

  • Caricature de Hic (El Watan):

 

  • El Khabar:

  • El Watan Online (Arabe):

 

Autres articles sur le sujet

  • A. Sadallah (Echourouk Online):


  • Al Hayat (Arabie Saoudite):

  • Echourouk (Égypte):

  • Youm 7 (Égypte):

 

Épilogue

 

 


 

Analyses post-mortem de la confrontation footballistique entre l'Algérie et l'Égypte

 

  • Pour comprendre la genèse de la guerre médiatique entre l'Algérie et l'Égypte:

Yassine Temlali (Babelmed) :Dossier Algérie - Égypte: les médias de la discorde

  • Pour comprendre les mécanismes de la cohésion de tout un peuple autour d'une équipe de foot:

Ahmed Halfaoui (Les débats): La communion algérienne : Le peuple peut exister



Liste des signataires

Ahmed Bensaada, Auteur; Aomar Hadjadj, Professeur; Mohamed Tahar Bensaada, Professeur / Philosophe; Taieb Hafsi, Professeur; Bachir Mazouz, Professeur; Omar Tchekiken, Informaticien; Ahmed Halfaoui, Consultant / Chroniqueur de presse; Farid Mammeri, Formateur; Fikri Faradj, Informaticien; Abdelkrim Hammada, Journaliste; Yassine Temlali,  Journaliste; Nadir Djermoune, Architecte/Urbaniste/ Enseignant universitaire; Nait Mebarek Mohand Ouchabane, Journaliste;  Arezki Tahar, Libraire; Abdelmoumen Boumaza, Docteur vétérinaire; Kamal Almi, Éditeur; Nadir Krim, Enseignant; Adel Abderrezak, Enseignant universitaire; Ali Brahimi, Cadre d'entreprise; Abdelnasser Chiker, Ingénieur / Archéologue; Abderrahmane Zakad, Urbaniste/ Écrivain; Abdellatif Bounab, Cadre supérieur; Malika Bounab, Cheminote / Syndicaliste; Benaouda Bennaceur, Enseignant universitaire; Hocine Khelfaoui, Professeur associé; Aissa Lamri, Animateur Radio; Leila Touta, Enseignante; Aissat Kamel, Maître de conférences; Mustapha Mangouchi, Auteur-réalisateur; Zéhira Houfani, Écrivaine; Miloud Daho Bachir, Enseignant; Faïka Medjahed, Psychanalyste; Nasr edine Lezzar, Avocat / universitaire; Ghania Mouffok, Journaliste indépendante; Omar Zelig, Journaliste; Daho Djerbal, Universitaire; Wassyla Tamzali, Écrivaine; Djemaa Maazouzi, Universitaire; Boudjemaa Medjkoune, Journaliste; Ali Bensaad, Maître de Conférences;  Sadeq Aqrur, Économiste / Maire; Abderrahmane Belkadi, Dirigeant d’entreprise; Aidali Mohamed, Agronome; Hocine Belalloufi, Journaliste / écrivain; Imène Dellal, Attachée commerciale; Rachid Boudjarane, Président du R.A.C (Regroupement des Algériens du Canada); Benmokhtar Ahmed, Conseiller en emploi; Omar Abdelkhalek, Journaliste; Mehdi el-Djazaïri, Universitaire /journaliste/ auteur; Yahiaoui Yahia, Journaliste; Khaled Guerza, Chef d’entreprise; Abdennour Zahzah, Réalisateur; Mohamed Boudjemaa, Professeur; Abderrahmane Belkadi, Juriste; Ahmed Kaci, Journaliste; Boudjemâa Karèche, Auteur; Saida Khorsi, Informaticienne; Daikha Dridi, Journaliste; Ihsane El Kadi, Journaliste; Amara Lakhous, Écrivain; Bachir Kiouas, Étudiant.

Yazid Kefif, Médecin / Ecrivain; Abdelkader Dehbi, Universitaire; Mohamed Sari, Écrivain / Traducteur; Nait Sidenas Mohand, Architecte; Ali Boudoukha, Journaliste;Chafaa Bouaiche, Journaliste; Adila Laïdi-Hanieh, Essayiste; Lyes Touati, Étudiant; Omar Bouraba, Gérant d’entreprise; Mohamed Benchicou, Écrivain / Journaliste; Dalila Iamarene, Militante des droits des femmes; Safia Fahassi, Fondatrice du mouvement familles des disparus en Algérie et militante des droits humains; Farid Hadj Mohand, Étudiant; Mahmoud Rechedi, Juriste; Hakim Addad, Militant associatif; Samiha Belaribi, Enseignante; Samir Ben, Journaliste; Leila Marouane M'Chentel, Écrivaine / Journaliste; Mohammed Beghdad, Universitaire / Syndicaliste; Benmerad Mohand Said, Enseignant / Chercheur; Hakim Arabdiou, Médiateur; Boualem Bensebaa, Maître de conférences; Asma Guenifi, Psychologue / Psychanaliste; Souad Labbize, Formatrice; Mohammed Iouanoughene, Journaliste; Ali Derbala, Universitaire; Khaoula Taleb Ibrahimi, Professeur; Kamel Khelifa, Journaliste / Écrivain; Ghania El Kechaï, Adjoint administratif; Abdelaziz Belmahdjoub (Habib Ayyoub), Écrivain; Tewfik Allal, Coordinateur du manifeste des libertés; Yazid Amirouche, Journaliste; Nouicer Mustapha, Maître de conférences; Nasim Brahimi, Journaliste; Salah-Eddine Sidhoum, Chirurgien; Ali Beloud, Cinéaste / Auteur; Abdenour Haouati, Manager d'entreprise; Ali Ihaddadene, enseignant; Abdelhak Bouattoura, Journaliste; Mabrouk Belhocine, Avocat; Okacha Merabet, Analyste principal en télécommunications; Cherifa Mansoura, Senior Consultant; Nahla Djabi, Étudiante; Saliha Alili, Enseignante; Arezki Benali, Enseignant; Djamel Labidi, Universitaire; Abdallah Athamnia, Avocat; Othmane Saadi, Écrivain; Mouloud Aouimeur, Universitaire; Zoubir Arous, Universitaire; Akila Aïssat, Sociologue; Fériel Soufi, Étudiante; Lazhar Djeziri, Journaliste; Nadia Ammour, Étudiante; Samia Ammour, Étudiante; Mohamed Yefsah, Doctorant; Hacen Ouali, Journaliste; Chahrazad Lamdjad, Journaliste; Abdennour Ziani, Militant associatif; Khaled Bensmain, Universitaire; Abdelaziz Hariti, Directeur centre d'études stratégiques; Samira Radji, Pharmacienne; Fouzia Osmane, Cadre gestionnaire; Samia Chala, Réalisatrice; Yasmina Graïne, Enseignante; Lahouari Bouhassoune, Journaliste; Fatiha Talahite, Chercheur; Fouad Hakiki, Économiste; Nordine Azzouz, Journaliste; Noureddine Khelassi, Journaliste; Mohammed Harbi, Historien; Rouabah Zahir, Maître de conférences; Smaine Abderrahmane, Enseignant universitaire;  Aminallah Miloud, Maître de conférences; Djaber Boutarfa, Enseignant; Ghaouti Bassou, Universitaire;Habib Mokrani, Citoyen; Zoheir Belkeddar, Guide touristique; Jamal Henni, Professeur; Mohamed Benkhelifa, Maître de conférence; Talia Bouchouareb, Chargée de communication; Selma Chiali, Universitaire; Zoubir Berroual, Enseignant; Zoubeida Hanoune, Universitaire/Syndicaliste; Abdelmajid Hanoune, Professeur; Salah Mohsen Azzi, Enseignant / Poète; Tewfik Djebbari, Citoyen; Maha Saadi Achour, CTO / Co-fondatrice de RAYSPAN; Yahia Assam, Journaliste / Réalisateur; Djaafer Saïd (K. Selim), Journaliste; Abdelmadjid Benseghir, Professeur; Samia Kouider, Sociologue; Ahmed Charafeddine, Maître de conférences; Rachid Brahmi, Universitaire; Dalila Brahmi, Universitaire.


 

 

Smaïn Ameziane désapprouvé et les Égyptiens participeront au SILA !

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