Washington – Rabat : le deal des scélérats

 

Le cancer de la normalisation avec l’État hébreu a de nouveau métastasé. Il a allégrement traversé le monde arabe, du golfe à l’océan, s’incrustant pour la première fois au Maghreb. Il a fallu deux ou trois tweets et quelques salamalecs entre un Commandant des armées et un Commandeur des croyants et le tour fut joué.

D’un côté, un homme orange, barricadé dans le bureau ovale (car menacé d’expulsion) qui scande : « Make America great again! ». Et à quel prix? Celui de deux peuples simultanément bradés dans la même transaction, pardi! N’est-ce pas la doctrine du « big stick » qui fait la grandeur de l’Oncle Sam?

De l’autre, un monarque, président du comité Al Qods, censé « soutenir les populations et institutions palestiniennes de la ville sainte ». Après 21 ans de palabres, de petits-fours et de « bous-bous », la ville sainte, ses populations et toute la Palestine sont sacrifiés sur l’autel de la politique des scélérats.

Et le Bibi fricoteur, toujours à l’affût d’une occasion pour se sortir d’un de ses nombreux bourbiers, glane un nouvel alibi: un immense tajine aux poissons de Dakhla. Délicieux ces poissons et, surtout, gratuits. Pas un shekel, pas un dirham : il suffit de les ramasser, sur le bord de l’océan puisque les propriétaires sont confinés derrière le mur.

Tout en haut, le « machin » gigote et toussote « résolution, résolution, résol… ». Pauvre vieux « machin »! Des décennies de résolutions et des kilomètres de rapports n’ont arrêté ni la colonisation ni les bombes au phosphore blanc.

Mais tant que l’amour de la terre restera vivace dans le cœur des opprimés, des oliviers finiront par pousser dans le sable et des palmiers sur le béton des colonies.

Ce n’est qu’une question de temps. Rappelez-vous, l’Algérie.