L’universitaire algérien installé au Canada, Ahmed Bensaada, a précisé que le « Printemps arabe » n’est pas un acte au-dessus de tout soupçon. Il est frappé par ce délit de suspicion depuis son déclenchement en janvier 2011.
Lors d’une conférence intitulée « le Printemps arabe, quel a été le rôle des Etats-Unis ?», organisée par l’Agence nationale de communication d’édition et de publicité (ANEP), à l’amphithéâtre Noureddine-Naït Mazi à l’école nationale supérieure de journalisme, Ahmed Bensaada a rappelé que les manifestations organisées dans les pays qui ont été touchées par ces évènements ont été le fait des renseignements secrets, des réseaux sociaux et de la presse électronique en particulier, organiquement basés dans certaines puissances mondiales. C’est pourquoi, le conférencier met en cause des services secrets qui se sont saisis de l’étincelle qui a mis le feu aux poudres pour aggraver la situation et la fragiliser à l’extrême indiquant que les complots qui tendent à déstabiliser le monde ciblent toute une région et non pas uniquement le pays limité par des frontières géographiques.
L’orateur, se voulant concis et souvent catégorique voire péremptoire, a appelé pour les besoins de son argumentation, différents éléments qui se conjuguent pour exploiter les vulnérabilités d’une société, mettant en exergue les insuffisances et les erreurs commises durant des années, réitérant que les manifestations qui ont été, à l’occasion, largement médiatisées, « ont été préparées longtemps auparavant », en utilisant des slogans bien connus, comme « Irhal », « kefaya »…
Selon Ahmed Bensaada, des dirigeants ayant été à l’origine des manifestations sont utilisés par des organisations, qui leur ont prodigué des formations, un encadrement, avec force contrepartie séduisante. Il a déclaré qu’il a rencontré des personnes qui ont été reçues par de hauts responsables étrangers et leur a posé la question suivante : « Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous êtes chargé d’exécuter ? ». Par ailleurs, il y a des sites internet qui sont accessibles aux étrangers ciblés et interdits aux autres et cela pose une grande question qui n’en est pas moins troublante, indiquant, dans le sillage de ce raisonnement, que des sites internet ont été consultés plus de 36 millions de fois en 2010 seulement, précisera t-il, « On fait à l’étranger ce qui est interdit chez nous ». C’est donc un réquisitoire que l’on pourrait qualifier de cinglant auquel, le conférencier, s’est adonné avec la conviction qui est la sienne. L’histoire, quant à elle, est appelée à faire toute la lumière sur des événements qui donnent l’air de ne pas livrer tous leurs secrets.
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