Le 23 décembre dernier, Moncef Marzouki, l’ex-président par intérim de la Tunisie, a été condamné à 4 ans de prison par la justice tunisienne. Il faut dire que le « mot » président, même intérimaire, ne sied aucunement à ce personnage qui n’aura laissé à la postérité que son surnom coloré et risible : le Tartour (pantin) de Tunis.
Le 23 décembre dernier, Moncef Marzouki, l’ex-président par intérim de la Tunisie, a été condamné à 4 ans de prison par la justice tunisienne. Il faut dire que le « mot » président, même intérimaire, ne sied aucunement à ce personnage qui n’aura laissé à la postérité que son surnom coloré et risible : le Tartour (pantin) de Tunis. Raillé et ridiculisé par ses propres concitoyens, il a été laminé lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2019 en récoltant un ridicule 3% des voix. Rappelons que le président tunisien actuel, Kais Saïed, a été élu au deuxième tour de cette même élection avec près de 73% des suffrages.
Plus encore, un sondage daté du 17 août 2021 place Kais Saïed très largement en tête des intentions de vote avec un score historique de 91,1% alors que le Tartour n’arrive à glaner qu’un anorexique 1,2%! Ce sondage est d’autant plus intéressant qu’il a été publié environ trois semaines après les mesures fermes prises par le président tunisien. En effet, ce dernier avait pris la décision, le 25 juillet 2021, de suspendre le parlement et de limoger le chef du gouvernement.
Cette décision, tant décriée par le Tartour et ses soutiens occidentaux ou islamistes, a été plébiscitée par la rue tunisienne de sorte que le taux de satisfaction du rendement du président tunisien est passé de 38% (juin 2021) à 82% (août 2021).
Taux de satisfaction de la rue tunisienne à l’égard du rendement du président Kais Saïed
C’est depuis cette courageuse décision prise par le président tunisien que le Tartour, sans aucune assise populaire, a commencé ses attaques contre le chef de l’État tunisien, appelant à sa destitution et le qualifiant de « putschiste » et de « dictateur ». En octobre 2021, lors d’une interview à la chaine France 24, il s’était dit « fier d’avoir participé au report du sommet de la Francophonie prévue en novembre à Djerba ».
Toutes ces attaques sur des médias étrangers ont valu au Tartour d’être accusé d’avoir tenu des propos « allant à l’encontre de la sûreté de l’Etat et nuisant aux intérêts de la Tunisie à l’étranger ».
Très longtemps proche du parti islamiste Ennahda et de son chef Rached Ghannouchi - qui lui ont permis d’accéder à la présidence -, il est considéré comme un « un pion du Qatar et de la Turquie » et un « soutien au mouvement des Frères musulmans ».
En 2016, en pleine interview sur la chaine islamiste Al Hiwar, il montra ostensiblement son soutien aux Frères musulmans en faisant le signe de Rabaa (quatre doigts levés et pouce replié, signe de ralliement de la confrérie).
Sur la chaine islamiste Al Hiwar : Moncef Mazouki fait le signe de Rabaa (2 février 2016)
Considérée proche des Frères musulmans, la chaine Al Hiwar a été financée par le Qatar selon les déclarations fuitées du Cheikh Hamed Ben Khalifa en personne.
C’est d’ailleurs cette allégeance « frériste » qui justifie son omniprésence sur les plateaux de la chaîne qatarie Al Jazira qui a joué un rôle funeste durant le mal nommé « printemps » arabe.
Dans une interview à cette chaîne en date du 15 octobre 2021 (voir vidéo ci-dessous), le Tartour de Tunis déclara « ne pas reconnaitre la légalité de cet homme » (i.e. Kais Saïed) et qualifia les décisions présidentielles prises en juillet 2021 de « coup d’état ». Il reconnut également avoir eu des discussions à « l’étranger » pour leur demander de ne pas « soutenir ce putschiste ».
Marzouki sur Al Jazira (15 octobre 2021)
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Aussi ridicule que cela puisse paraitre, le Tartour exhorta les Tunisiens à imiter le Hirak du « peuple grandiose d’Algérie » afin de contraindre le président Kais Saeïd à la démission comme ce fut le cas pour le président Bouteflika en Algérie.
Créer un Hirak avec une déclaration sur Al Jazira et…1,2% d’intentions de vote! Sérieusement, il faut reconnaitre que les Tunisiens ont été très magnanimes avec lui en le surnommant « Tartour ». Sous d’autres cieux, son sobriquet aurait été beaucoup plus humiliant.
Il faut dire que ce président intérimaire n’est pas à une contradiction près. Il a le toupet de plébisciter le Hirak, tout en montrant une haine viscérale contre l’Algérie et son peuple!
Effectivement, juste quelques jours avant sa condamnation, il a accusé l’Algérie d’avoir accordé un prêt de 300 millions de dollars à des fins politiciennes :
« Kaïs Saïed a désormais le soutien de l'Algérie, et c'est à mon avis un soutien qui s'inscrit dans le cadre du conflit maroco-algérien. J'espère que la Tunisie ne s'immiscera pas dans cette affaire ».
Pour rappel, ce prêt a été annoncé lors de la visite d’État fraternelle du président Tebboune en Tunisie (15-16 décembre 2021).
Quelques mois plus tôt, en février 2021, le Tartour avait soulevé l’ire du peuple algérien en accusant l’Algérie d’« immixtion dans les affaires tunisiennes » durant le « printemps » tunisien.
Et ce n’est pas tout. Il a tenu des propos très hostiles envers l’Algérie, la comparant à un « marchand de rêves qui vend des illusions au Polisario » et, épousant ouvertement les positions marocaines sur le Sahara Occidental, il n’a pas hésité à imputer à l’Algérie l’échec de la construction de l’Union du Maghreb arabe.
Le roi Mohammed VI et Moncef Marzouki (30 mai 2014)
En ce qui concerne le Hirak, le Tartour n’a pas fait que le louanger platoniquement. Il y a participé activement en fricotant avec le mouvement islamiste Rachad, organisation classée terroriste par le gouvernement algérien.
C’est lui, en effet, qui a signé la préface du piètre ouvrage collectif commandité par Rachad qui était supposé répondre à mon livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien? ».
Il faut savoir que le recueil disparate de Rachad, baptisé « En défense du Hirak » a nécessité le recrutement de sept auteurs différents et qu’il est distribué gratuitement sur le Net, ce qui en dit long sur les moyens financiers du mouvement islamiste, élément central du Hirak frelaté.
Pour se faire une idée de la teneur de cet ouvrage, il est amusant de constater que le nom « Bensaada » a été cité 475 fois, soit environ 1,5 fois par page, y compris couvertures et pages blanches! S’agit-il de la recension d’un livre ou d’un ramassis d’attaques ad personam sur son auteur? Mais à sept, en compagnie du Tartour de Tunis, et sous la « bénédiction » de Rachad, ça s’apparente plutôt à une tentative avortée de « lynchage ».
Cette collaboration du Tartour avec Rachad confirme non seulement la collusion de l’ex-président intérimaire avec la nébuleuse islamiste internationale mais aussi son désir de nuire directement aux intérêts de l’Algérie.
Comme les « rachadistes » savent être reconnaissants avec leurs « collaborateurs », ils sont venus à la défense du Tartour par l’intermédiaire de leur péroreur en chef, spécialiste des logorrhées cyberspatiales, le « célébrissime » sir Zitout en personne! Et devinez sur quelle chaine? Al Hiwar, bien entendu!
Zitout sur la chaine Al Hiwar (23 décembre 2021)
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À propos de logorrhées, il est intéressant de noter un étonnant mimétisme rhétorique entre sir Zitout et Tartour Marzouki à l’égard de leurs gouvernements respectifs. Mais sans assises populaires, ils ne sont tous deux que de vulgaires phénomènes acoustiques qui n’ont pour effet que d’irriter les tympans.
Il n’y a pas que sur l’Algérie que le Tartour déverse son fiel. Son comportement envers la Syrie lorsqu’il a été « intérimaire » est encore plus abominable.
Tout d’abord, il a été un des premiers à accueillir sur son sol le Conseil national syrien (CNS). Ainsi, les 200 membres du CNS se sont réunis à Tunis le 16 décembre 2011 avec, à leur tête, Burhan Ghalioun.
Burhan Ghalioun, président du CNS et Moncef Marzouki (Tunis, le 16 décembre 2011)
Ensuite, il a rompu unilatéralement les relations diplomatiques de son pays avec la Syrie, en février 2012. Son ministre des Affaires Étrangères de l’époque a déclaré quelques années plus tard que « c’est l’ancien président Moncef Marzouki qui aurait pris cette décision d’une manière unilatérale et que lui, en tant que ministre des Affaires étrangères, était contre ».
Quelques semaines plus tard, le 24 février 2012, il accueillit la première conférence des « Amis du peuple syrien ».
Première Conférence des « amis » de la Syrie (Tunis, le 24 février 2012)
Le Tartour, un ami de la Syrie! On aura tout vu!
La réponse vint du ministre syrien de l’Information qui dénonça l’événement, le qualifiant de « Conférence des amis de Washington et des ennemis de la Syrie ».
Ah, ces fameux « amis » de la Syrie qui, de pays en pays, se sont réunis pour détruire systématiquement et méthodiquement ce beau pays, biberonnant des djihadistes coupeurs de tête et mangeurs de cœurs!
Ah, ces fameux « amis » de la Syrie qui ont causé la mort de centaines de milliers de citoyens syriens et poussé à l’exode des millions d’autres!
Quelle belle amitié!
Après avoir accueilli le CNS, rompu les relations diplomatiques et organisé la conférence des « amis » de la Syrie, le Tartour figure certainement dans la liste des plus grands ennemis de ce pays. L’histoire retiendra de lui l’image d’une exécrable personne aux mains maculées de sang syrien.
Ce n’est pas par hasard, d’ailleurs, qu’il a été accusé en 2017 par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères de l’époque « d’avoir envoyé des milliers de jeunes Tunisiens en Syrie pour prêter main forte à des groupes terroristes ».
Droitdelhommiste dévoyé, politicard raté, va-t-en-guerre invétéré, « islamawiste » haineux, ce Don Quichotte en burnous a fini par se battre contre les moulins de son propre pays. Va-t-il finalement en tirer des leçons et s’évaporer dans la nature pour ne plus continuer à polluer tout ce qu’il touche?
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