Pegasus, RSF et les journalistes « autoproclamés » du Hirak algérien

 

 

Selon la mythologie grecque, Pegasus (Pégase en français) est un cheval ailé qui était chargé d’acheminer le tonnerre et les éclairs sur l’Olympe. Il avait aussi comme pouvoir de faire jaillir les sources d’un coup de sabot. Et comme son homologue mythologique, le pauvre hongre sorti des laboratoires de l’entreprise israélienne NSO a non seulement réussi à faire tomber la foudre et le tonnerre sur la tête de certains pays, en particulier le Maroc, mais a aussi permis de confirmer la compromission de certains « journalistes autoproclamés du Hirak » et de leurs employeurs et soutiens étrangers.

 


L’enquête sur la gigantesque affaire d’espionnage du logiciel Pegasus a montré que plus de 50 000 personnes ont été ciblées à travers le monde. Activistes, journalistes, avocats et politiciens ont été électroniquement espionnés par, au moins, les onze pays suivants : Arabie Saoudite, Azerbaïdjan, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Hongrie, Inde, Kazakhstan, Maroc, Mexique, Rwanda et Togo. Il est très important de noter que NSO, la firme qui commercialise le logiciel ne peut vendre son produit sans l’aval du Ministère de la défense israélien, ce qui en dit long sur les méthodes et l’éthique de l’entité sioniste.

 

 

Ce vaste scandale, aussi néfaste soit-il, a permis de mettre la lumière sur deux aspects importants de la géopolitique et des relations internationales. Primo, il a démontré que l’ingérence étrangère, si décriée à l’occasion du Hirak (et bien avant), n’est pas uniquement une vue de l’esprit mais belle et bien réelle. Secundo, il a confirmé que les relations sécuritaires, commerciales et politiques entre l’État hébreu et certains pays arabes ne datent pas d’hier et ont précédé les récentes normalisations (Maroc et Émirats) ou celles pressenties dans le futur (Arabie Saoudite).

Le Maroc, à lui seul, a ciblé plus de 10 000 numéros de téléphone, soit près du cinquième du total. 60% de ces cibles (6000) ont été localisées en Algérie, montrant à quel point le considérable espionnage du Royaume chérifien est focalisé vers l’Algérie dévoilant les intentions belliqueuses de ce pays envers son voisin.

L’exposition de l’Algérie à cette cybercriminalité a été souvent évoquée par le Ministre de la Communication, M. Ammar Belhimer, dans l’incrédulité (la mauvaise foi?) ambiante de celles et ceux qui ont allégrement surfé sur le Hirak. Différents articles et interviews y ont été consacrés indiquant la perspicacité de son analyse. Certaines déclarations ont été même très largement reprises par la chaine israélienne I24.

C’est au milieu de ce tintamarre médiatique provoqué par cette gigantesque affaire d’espionnage, que Reporters Sans Frontières (RSF), rebaptisé Ragotards Sans Foi (ni loi), tenta de poursuivre sa mission de dénigrement de l’Algérie. Rappelons que depuis le début du Hirak, elle n’a cessé d’user de médisance, de dénigrement et de diffamation contre l’Algérie. On se souviendra de son implication dans la résolution de l’Union européenne fin novembre 2020 et de ses nombreuses déclarations incendiaires concernant l’Algérie.

Toute honte bue, RSF publia un article dans lequel elle accusa nommément l’Algérie d’être un client de NSO et donc un utilisateur du logiciel espion Pegasus.

 


Khaled Drareni, journaliste « autoproclamé » du Hirak et, accessoirement correspondant de RSF, relaya évidemment cet article, comme tout employé au service de son employeur.

Celui qui a été présenté comme un « grand » et « éminent » journaliste devant l’éternel n’a pas essayé de lire toutes les multiples enquêtes (pour une fois!) bien documentées publiées par les médias, en particulier anglosaxons, dans lesquelles l’Algérie a été présentée comme une victime de l’espionnage marocain et non coupable. Il a dû jubiler à l’idée que l’Algérie soit impliquée dans l’espionnage des « démocrates » ongistes, des islamawistes offshore ou des makistes séparatistes qu’il défend bec et ongles. Il a dû fouiner longtemps à la recherche de son numéro dans la liste de ceux qui ont été espionnés pour donner de l’eau au moulin aux flots de bobards de RSF.

 


Les commentaires des internautes ne se firent pas attendre.

 


Un autre fait qui confirme l’instrumentalisation de Khaled Drareni par RSF contre l’Algérie : l’histoire de sa banderole. Alors que le journaliste « autoproclamé » du Hirak a été libéré en février 2021, la « publicité » de son incarcération est encore visible aujourd’hui à Paris.

 


Banderole géante de Khaled Drareni sponsorisée par RSF

Photos prises par B. Snaoui, le 26 juillet 2021 vers 23h au 25 Quai d’Ivry, Paris (75013)


Est-ce que RSF peut nous expliquer ce que fait une telle propagande mensongère dans les rues de Paris? Le hashtag #Freekhaled serait-il encore d’actualité et nous ne serions pas au courant? Ou est-ce juste une autre façon de baver son venin sur l’Algérie?

Drareni n’a évidemment pas été le seul dans cette entreprise de calomnie. Son acolyte Hamdi Baala est venu à la rescousse, demandant à RSF (sic!) si leur information était correcte alors qu’elle était contraire à l’ensemble de ce qui avait été publié par les médias internationaux!

Hé! M. Baala, si RSF le dit, c’est que c’est vrai, non?

Et vous, RSF, confirmez-lui la nouvelle pour qu’il puisse s’en donner à cœur-joie et se rouler dans la fange de la compromission qu’il semble affectionner tout particulièrement!

 


Mais la réponse n’était pas à la hauteur des espérances. Zut, alors!

Comme expliqué dans des articles précédents, Hamdi Baala et Khaled Drareni sont tous deux collaborateurs de Radio M, média barbouze financé par le Quai d’Orsay et ont des relations privilégiées avec CFI (Canal France International), un organisme lui aussi financé par le ministère des Affaires étrangères français. On comprend bien alors pourquoi ils s’entendent comme larrons en foire.

L’article a donc été modifié par RSF et l’Algérie a été retirée de la liste des clients de NSO au grand regret du « larron » Baala.

La tentation était si forte que des journaleux comme Drareni ou Baala ne purent y résister. La ficelle était exagérément grosse, mais le mal a été fait. Il faut dire que la haine est trop viscérale et ne peut que consumer de l’intérieur. De temps à autre, elle perce et projette des fumerolles aux relents de soufre, l’odeur fétide de Satan.

Un internaute n’a pas hésité à les confronter avec la réalité en les accusant d’avoir détourné une information erronée pour leurs desseins idéologiques.

 


Le 23 juillet 2021, l’ambassadeur d’Algérie en France a déposé une plainte pour diffamation à l’encontre de RSF. On pouvait y lire :

« Outre le caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l’Algérie ».

De quel bord se placeront les « larrons » Drareni et Baala? Du côté légal de l’Algérie ou de celui calomnieux de RSF?

Mais poser la question, c’est y répondre, n’est-ce pas?