Le 7 août 2012, nous avons perdu un être cher, ami et collègue du département de physique de l'Université d'Oran.
En son souvenir, notre ami Rachid Brahmi, également du département de physique, a écrit un texte touchant que j'aimerais partager avec vous.
Ahmed Bensaada
Pensée pour Noureddine Hakiki |
Ce jour là, le 07 août 2012, un jour du mois de Ramadhan… Le ciel était bleu et pas un nuage. C’était un mardi. Hakiki est parti. Un mois ainsi béni.
Oui et « nul n’est à l’abri». Aisément on le perçoit. Péniblement on le conçoit. Et nos esprits devenus convexes frôlant la torpeur ou le désarroi. Quarante jours déjà. Quelques millions de secondes. Ou un fragment d’éternité. Ou le temps d’un battement de cils. Quarante jours que ton cœur a prématurément livré ses ultimes pulsations. Son fatal combat, contre une Santé alitée sur un grabat. Et une étincelle qui a survolé la forêt de nos angoisses. Noureddine ; Nour tout court, et cette capacité de diffracter, sans compter, avec simplicité, à partir de notre Université, la lumière du Savoir en physique, notamment en optique. Avec ton éclipse fulgurante, c’est une partie de notre passé qui s’en va. Cette année universitaire sera sans toi, il restera toutefois ton aura, à travers ce sourire dans tes yeux, ce timbre de ta voix, l’onde cocasse de tes réparties, et ta bonhomie, à jamais plantés dans nos rétines. Puis à travers tes publications et tes ouvrages pédagogiques, tu as ciselé ton nom dans les plaquettes de l’Histoire de notre université. Avec cette adversité de t’avoir subitement perdu, nous captons cette sérénité de t’avoir cordialement connu. Pour ta famille, tes filles, tes amis, tes collègues aussi, le jour de ton départ tous réunis, voici à l’ égard de Noureddine Hakiki, quelques mots affaiblis pour dénouer le linceul de l’oubli.
Rachid BRAHMI Département de Physique (Université d’Oran Es Sénia) |