Onfray, Camus et les « plumitifs du régime »
Je dois reconnaître que j’ai déjà éprouvé de la sympathie pour Michel Onfray, ce philosophe médiatique qui, jonglant avec Épicure, Nietzsche, Spinoza, Descartes et autre Heidegger, est omniprésent dans l’univers cathodique, le cyberespace et les devantures des librairies.
Cette sympathie est probablement née de sa prise de position courageuse contre Roman Polanski [1], condamnant le cinéaste amateur de chair infantile, alors que d’autres « sommités » intellectuelles françaises, comme l’illustrissime Bernard-Henri Levy (BHL), n’avaient rien trouvé de mieux que de nous expliquer que le viol d’une enfant de 13 ans n’était pas « pour autant, un crime de sang, voire un crime contre l’humanité » [2].
Ensuite, il y a eu les affaires « Freud » et « Soler » à l’occasion desquelles toute une meute de psychanalystes outrés [3, 4] et de philosophes ulcérés [5], ont déversé des litres de fiel et des pintes de venin sur le fondateur de l'Université populaire de Caen qui avait osé donner un coup de pied philosophique dans leurs fourmilières respectives.
À ma décharge, il faut dire que j’ai toujours pensé qu’être la cible des critiques de BHL et consorts est implicitement une reconnaissance de la respectabilité de la personne ciblée et un gage de son honnêteté.