12 mai 2019
Une foule dense, une ambiance festive, des jeunes dans la fleur de l’âge, des slogans incisifs, de l’humour subtil et corrosif, le « retiré » d’une charmante ballerine posant pour la postérité, des jeunes qui balaient les rues après les marches, d’autres embrassant des policiers ou leur offrant des fleurs, des bouteilles d’eau distribuées aux manifestants, un couple qui esquisse un pas de danse dans une rue d’Alger … ». « Ces images idylliques de la contestation » à la Grande Poste (Alger-centre) rapportées par des observateurs qui voulaient donner au hirak une allure artificielle qui pouvait lui aller au début mais qu’il n’a, naturellement, pas gardée dans ses versions d’avril puis mai, a été reprise par Ahmed Bensaada pour justifier la série de « questions (qui) viennent à l’esprit au sujet de ces manifestations populaires ». Les observateurs qui ont suivi les marches et rassemblements du vendredi à la Grande Poste, ont noté que la dimension commerciale a envahi le hirak et les bouteilles d’eau qui étaient distribuées aux manifestants ont été intégrées dans l’économie de marché et sont vendues plus chères que dans le commerce ordinaire. Idem pour les denrées alimentaires (bourek, kalb ellouz, sandwich, gaufrettes, biscuits, eau gazeuse, jus,…) ainsi que les drapeaux et autres accessoires aux couleurs nationales. Dans le hirak actuel, tout se vend, y compris les grandes feuilles de papier pour y écrire des slogans « personnalisés ». Des jeunes balaient toujours les rues après les marches, mais moins systématiquement et on devine les trajets des manifestants aux ordures qui les parsèment et qui ne seront enlevées qu’après le passage des travailleurs communaux chargés de la propreté de la voie publique. Les scènes de fraternisation hirak-police existent encore mais elles sont réelles et traduisent une vraie « proximité » de générations entre des policiers et des manifestants du même âge, ce qui n’empêche pas les policiers de remplir leur mission et les jeunes manifestants le constatent quand ils cherchent à dépasser les lignes rouges. Mais, dans les manifestations, la jeunesse algérienne est restée « débordante de vitalité, montrant aux yeux du monde sa maturité politique, sa discipline et son pacifisme ». Les manifestations traduisent encore « ce réveil populaire susceptible de mettre fin à des décennies d’immobilisme politique qui a engendré la déliquescence de nombreux secteurs socioéconomiques, provoqué la fuite des cerveaux et jeté à la mer des cohortes de « harragas »». Seulement, les manifestations à la Grande Poste ont perdu les attributs artificiels que certains ont voulu leur coller. Toutefois, il est évident que certaines manifestations n’ont aucun caractère spontané. C’est comme si, des « structures » étaient chargées spécialement de préparer et suivre le déroulement des marches à la Grande Poste et dans certaines autres grandes villes. Il semble bien qu’il y a une conception des slogans et il y a des « mécanismes » pour les acheminer vers les manifestants, notamment quand il s’agit des étudiants étroitement encadrés politiquement par les enseignants. L’irruption des jeunes issus des couches populaires, plus enclins à la spontanéité mais surtout caractérisés par leur anti occidentalisme, fausse les calculs des déstabilisateurs. Ahmed Bensaada appelle à la vigilance contre le risque de tomber dans le piège des manipulateurs pro-occidentaux qui sont chargés de mettre en application un agenda contraire aux intérêts de l’Algérie.
Une foule dense, une ambiance festive, des jeunes dans la fleur de l’âge, des slogans incisifs, de l’humour subtil et corrosif, le « retiré » d’une charmante ballerine posant pour la postérité, des jeunes qui balaient les rues après les marches, d’autres embrassant des policiers ou leur offrant des fleurs, des bouteilles d’eau distribuées aux manifestants, un couple qui esquisse un pas de danse dans une rue d’Alger … ». « Ces images idylliques de la contestation » à la Grande Poste (Alger-centre) rapportées par des observateurs qui voulaient donner au hirak une allure artificielle qui pouvait lui aller au début mais qu’il n’a, naturellement, pas gardée dans ses versions d’avril puis mai, a été reprise par Ahmed Bensaada pour justifier la série de « questions (qui) viennent à l’esprit au sujet de ces manifestations populaires ». Les observateurs qui ont suivi les marches et rassemblements du vendredi à la Grande Poste, ont noté que la dimension commerciale a envahi le hirak et les bouteilles d’eau qui étaient distribuées aux manifestants ont été intégrées dans l’économie de marché et sont vendues plus chères que dans le commerce ordinaire. Idem pour les denrées alimentaires (bourek, kalb ellouz, sandwich, gaufrettes, biscuits, eau gazeuse, jus,…) ainsi que les drapeaux et autres accessoires aux couleurs nationales. Dans le hirak actuel, tout se vend, y compris les grandes feuilles de papier pour y écrire des slogans « personnalisés ». Des jeunes balaient toujours les rues après les marches, mais moins systématiquement et on devine les trajets des manifestants aux ordures qui les parsèment et qui ne seront enlevées qu’après le passage des travailleurs communaux chargés de la propreté de la voie publique. Les scènes de fraternisation hirak-police existent encore mais elles sont réelles et traduisent une vraie « proximité » de générations entre des policiers et des manifestants du même âge, ce qui n’empêche pas les policiers de remplir leur mission et les jeunes manifestants le constatent quand ils cherchent à dépasser les lignes rouges. Mais, dans les manifestations, la jeunesse algérienne est restée « débordante de vitalité, montrant aux yeux du monde sa maturité politique, sa discipline et son pacifisme ». Les manifestations traduisent encore « ce réveil populaire susceptible de mettre fin à des décennies d’immobilisme politique qui a engendré la déliquescence de nombreux secteurs socioéconomiques, provoqué la fuite des cerveaux et jeté à la mer des cohortes de « harragas »». Seulement, les manifestations à la Grande Poste ont perdu les attributs artificiels que certains ont voulu leur coller. Toutefois, il est évident que certaines manifestations n’ont aucun caractère spontané. C’est comme si, des « structures » étaient chargées spécialement de préparer et suivre le déroulement des marches à la Grande Poste et dans certaines autres grandes villes. Il semble bien qu’il y a une conception des slogans et il y a des « mécanismes » pour les acheminer vers les manifestants, notamment quand il s’agit des étudiants étroitement encadrés politiquement par les enseignants. L’irruption des jeunes issus des couches populaires, plus enclins à la spontanéité mais surtout caractérisés par leur anti occidentalisme, fausse les calculs des déstabilisateurs. Ahmed Bensaada appelle à la vigilance contre le risque de tomber dans le piège des manipulateurs pro-occidentaux qui sont chargés de mettre en application un agenda contraire aux intérêts de l’Algérie.